Un homme de 48 ans, souffrant de troubles mentaux, a tué neuf personnes à l’arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche à Paramaribo, la capitale du Suriname. L’affaire a pris une tournure politique avec le déplacement sur les lieux de plusieurs figures majeures du pays.
Selon la police, lors de la nuit du 27 au 28 décembre, l’individu a tué quatre adultes et cinq enfants à l’aide d’un objet tranchant. Deux personnes ont été grièvement blessées et hospitalisées: la fille de 16 ans du suspect et un voisin de 72 ans, selon le chef de la police Melvin Pinas. L’auteur a ensuite été blessé par balle lors de son interpellation et transporté à l’hôpital sous surveillance policière.
L’homme, âgé de 48 ans, souffrait de troubles mentaux et avait eu affaire à la police il y a environ un an pour des violences domestiques, selon les autorités. Le chef de la police a ajouté que l’enquête visera à déterminer les informations à communiquer au public concernant des cas similaires à l’avenir.
Dans l’après-midi, plusieurs ministres et députés se sont rendus sur les lieux, où les membres de la famille et les voisins s’étaient réunis. Harish Monorath, ministre de la Justice et de la Police, a déclaré : « C’est terrible, je suis choqué et je me sens impuissant. Des personnes sont parties. Des voisins sont venus offrir leur aide et l’ont payée de leur vie… Nous ne voyons cela qu’au cinéma, dans d’autres pays, et nous avions espéré être épargnés. »
Le cabinet de la présidence a publié une déclaration officielle indiquant que la cheffe de l’État, Simon Geerlings-Simons, déplore la perte tragique de vies humaines, y compris des enfants. Le texte souligne que ce drame touche la nation alors que les célébrations de Noël et le passage à la nouvelle année devaient être placés sous le signe de la solidarité et de l’espoir. Le gouvernement assure l’aide et l’accompagnement professionnels pour les proches des victimes et a pris la décision de prendre en charge les frais des funérailles.
La présidence a en outre précisé qu’un responsable néerlandais ayant effectué une visite au Suriname en novembre, Dick Schoof, a personnellement exprimé sa sympathie envers le peuple surinamais.