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Débat autour du projet de terrain synthétique à Serquigny en Normandie

par Lea
France

Le projet d’installer un terrain de football synthétique à Serquigny continue d’alimenter le débat local. Des présidents de clubs s’interrogent sur l’utilité d’un équipement qui, selon eux, ne serait pas forcément accessible à l’ensemble des clubs du territoire. Le dossier est porté par l’Intercom Bernay Terres de Normandie et vise un site sur les terres serquignaçaises, dans un contexte où le besoin en infrastructures est largement évoqué par les communes voisines.

Sportivement, le FC Serquigny-Nassandres (FCSN) est présenté comme le club phare du secteur, avec une présence notable au niveau régional. Le club a récemment atteint le septième tour de la Coupe de France, un résultat qui demeure sans équivalent à ce niveau local. Peu après cette performance, des membres du FCSN avaient dénoncé l’état des pelouses sous l’effet des précipitations, ce qui avait conduit à une réunion organisée par l’Intercom.

Lors de la conférence de présentation, Laurent Gomis, président du CS Beaumont Football, affirme ne pas avoir été associé au choix final et rappelle que la décision porterait sur Serquigny même et l’Intercom. C’est bien la ville de Serquigny qui a été retenue, a indiqué le président de l’Intercom, Nicolas Gravelle. Si le projet voit le jour, sa vocation serait communautaire, et d’autres clubs pourraient aussi être autorisés à l’utiliser. Les chiffres du territoire, calculés à partir de Footclubs, font apparaître 1 449 licenciés répartis ainsi: Serquigny 342, Beaumont 331, La Barre-en-Ouche 197, Bernay 145, Brionne 126, Fusion Charentonne Saint-Aubin 116, Harcourt 101 et Plasnes 91. Ces chiffres alimentent les questions sur le partage des créneaux et sur la manière de gérer les entraînements et les matchs sur un seul terrain.

Sandra Guernon, présidente de l’US Barroise, se montre très critique sur la promesse de mutualisation. Selon elle, un terrain synthétique serait surtout utilisé par le club résident et l’idée de partager avec l’ensemble des clubs paraît, pour l’heure, improbable. Elle rappelle que la région bénéficie déjà d’aides et de terrains qui couvrent certains besoins, et met en avant le coût: 400 000 € à la charge de l’Intercom pour un coût total estimé à 1,1 million d’euros. Pour elle, l’enjeu consiste à adopter une approche plus collective et à ce que l’intercommunalité serve l’ensemble du territoire plutôt que de privilégier un seul club.

Du côté des réseaux régionaux, la question de l’écart entre Bernay et ses voisins est clairement évoquée. Le Neubourg dispose d’un terrain synthétique et Conches aussi, tandis que Pont-Audemer et Thiberville s’inscrivent dans une dynamique similaire ou déjà en place. Nombreux sont ceux qui demandent d’associer les clubs concernés et d’éviter d’écouter un seul son de cloche. Laurent Gomis appelle à une coordination plus large et à une implication conjointe des communes pour que le projet bénéficie effectivement à l’ensemble du territoire.

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