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Israël : frappes sur Gaza, camps de déplacés inondés

par Sara
Palestine (Gaza), Israël

Des frappes israéliennes ont visé plusieurs secteurs de la bande de Gaza mardi, tandis que de fortes pluies hivernales ont submergé des camps de déplacés déjà fragilisés. Sur fond de violations quasi-quotidiennes du cessez-le-feu, des familles déplacées voient leurs derniers biens détruits et appellent à un accès humanitaire accru.

Zones touchées par les attaques

Les attaques aériennes ont notamment visé des secteurs au nord de Rafah, à l’est de Khan Younis, le camp de Maghazi dans le centre et Beit Lahiya au nord. Parallèlement, des tirs d’artillerie ont été signalés dans les régions centrale et sud de la bande de Gaza.

Des impacts ont été relevés près du quartier de Shujayea à Gaza-ville, où une famille déplacée a vu sa tente frappée à proximité. Ces bombardements s’inscrivent dans un contexte de tension persistante et de déplacements massifs de populations.

Un cessez-le-feu régulièrement violé

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu négocié en octobre, près d’un millier de violations ont été recensées. Les bilans officiels font état de centaines de victimes civiles et de plus d’un millier de blessés.

Ces incidents surviennent alors que des centaines de milliers de Palestiniens déplacés subissent des conditions de vie de plus en plus précaires, exacerbées par les intempéries.

Camps de déplacés noyés par les pluies

Les fortes pluies et vents ont transformé des camps de fortune en pièges inondés. Tentes et couvrures ont été envahies par l’eau boueuse, détruisant les quelques effets personnels que les familles avaient sauvés lors de leurs fuites.

Les infrastructures d’assainissement, largement endommagées, ont contaminé les eaux de crue, augmentant le risque d’épidémies. Des autorités locales ont également signalé des risques d’effondrement de bâtiments sous l’effet des intempéries ; au moins deux personnes ont été tuées ces derniers jours à cause d’effondrements liés aux tempêtes.

Témoignages des déplacés

Sur place, des habitants décrivent la situation avec détresse. « La tente est inondée », confie Mohammed al-Louh, qui dit n’avoir pu récupérer ni couverture ni matelas pour sa famille. Il raconte l’impossibilité de protéger ses enfants du froid et de l’humidité.

Un autre déplacé, Haitham Arafat, relate avoir perdu son fils, sa fille et son domicile dans les combats. « Je me suis réfugié ici. Cela veut-il dire que la guerre est terminée ? Non, nous souffrons toujours », explique-t-il, évoquant des nuits sans sommeil à cause de la pluie et du vent.

Appels urgents pour lever les restrictions sur l’aide

Des organisations humanitaires multiplient les appels pour que soient levées les restrictions à l’entrée de matériel d’abri et d’autres fournitures essentielles. Elles soulignent que les tentes actuelles, déjà usées, offrent peu de protection contre la pluie et le vent.

Selon des responsables humanitaires, permettre l’acheminement rapide de matériel de couverture, de bâches et d’articles de première nécessité est crucial pour limiter une catastrophe sanitaire et protéger des vies déjà fragilisées par le conflit.

Alors que l’hiver s’installe, les tempêtes ajoutent un nouveau volet de souffrance à une crise humanitaire déjà profonde. Sur le terrain, déplacés et humanitaires redoutent que l’absence d’accès et la poursuite des hostilités ne fassent basculer davantage de familles dans la désolation.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/12/30/israeli-strikes-on-gaza-are-relentless-as-displaced-endure-flooded-camps

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