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Jour 1 406 de la guerre Russie-Ukraine : les combats se poursuivent sur plusieurs fronts, avec de nouvelles frappes meurtrières, des évacuations locales et un regain de tensions diplomatiques après des accusations d’attaque contre la résidence présidentielle russe. Parallèlement, les discussions sur les garanties de sécurité et l’approvisionnement en armement se poursuivent entre Kyiv et ses partenaires.
Combats et frappes
Les forces russes ont pilonné la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk, provoquant la mort d’une personne, a indiqué un responsable ukrainien. Cette frappe meurtrière fait suite à une attaque la veille à Druzhkivka qui avait fait un mort et quatre blessés.
Par ailleurs, des vagues d’attaques ont visé les ports de Pivdennyi et Chornomorsk, en région d’Odesa. Deux navires civils ont été touchés alors qu’ils s’approchaient pour charger du blé, et des réservoirs de stockage d’hydrocarbures auraient également été atteints, selon des responsables ukrainiens.
Les autorités russes annoncent avoir pris le contrôle de deux localités supplémentaires à l’est de l’Ukraine : le village de Lukianivske (région de Zaporizhzhia) et la localité de Bohuslavka (région de Kharkiv).
Vies civiles et infrastructures affectées
Dans le nord, les autorités de la région de Tchernihiv ont ordonné l’évacuation obligatoire des habitants de 14 villages frontaliers répartis sur quatre districts. Environ 300 personnes sont concernées, dans des communes soumises à des tirs quotidiens.
Les attaques ont également frappé le réseau électrique : 75 000 foyers de la région de Tchernihiv restent privés d’électricité, et des localités des régions de Kharkiv et Soumy subissent des coupures totales ou partielles.
Pour sa part, la maintenance des lignes de transmission près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia a été achevée afin d’assurer un approvisionnement stable de la station en cas de dommages ou d’arrêt de la ligne aérienne Dniprovska imputables aux bombardements.
Accusations autour d’une attaque présumée sur la résidence de Vladimir Poutine
Le Kremlin a affirmé que la présumée tentative d’attaque par drone contre la résidence présidentielle de Novgorod aura des « conséquences diplomatiques », et a prévenu d’un durcissement de sa position lors des négociations de paix. Kyiv a démenti catégoriquement toute implication.
Du côté ukrainien, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’aucune preuve crédible n’avait été fournie et a répété sur la plateforme X qu’aucune attaque de ce type n’avait eu lieu. Le président ukrainien a pour sa part critiqué certains pays qui ont condamné l’incident, qualifiant ces réactions de « déroutantes et désagréables ».
La communauté internationale a réagi avec prudence : Pékin a appelé au dialogue et au désescalade, tandis que des analystes indépendants et des représentants occidentaux ont exprimé des doutes sur la cohérence des éléments présentés par Moscou, craignant que ces allégations servent de prétexte à une escalade.
Diplomatie et calendriers des réunions
Le président Zelenskyy a annoncé le calendrier des prochaines rencontres du groupe de pays soutenant Kyiv : les conseillers à la sécurité nationale se réuniront en Ukraine début janvier, suivis d’un sommet avec les dirigeants en France quelques jours plus tard.
Il a également évoqué des discussions avec le président des États-Unis concernant la possible présence de troupes américaines en Ukraine dans le cadre de garanties de sécurité, une option présentée comme une piste de renforcement des garanties de défense pour Kyiv.
Sur le plan politique européen, le Premier ministre polonais s’est montré plus optimiste, estimant que la paix pourrait être envisageable à court terme, tout en soulignant que des compromis, notamment sur des questions territoriales, seraient requis.
Dans un autre registre, les autorités américaines ont levé des sanctions contre une ancienne dirigeante financière liée à une grande banque d’État russe, après une procédure judiciaire contestée devant des tribunaux américains.
Armes et mouvements militaires
La Roumanie a annoncé un engagement financier de 50 millions d’euros pour soutenir une initiative européenne visant à acquérir des armements fabriqués par des entreprises américaines destinés à l’Ukraine.
Enfin, la Biélorussie a diffusé une vidéo montrant, selon ses autorités, le déploiement sur son sol d’un système hypersonique russe qualifié de potentiellement capable d’emporter des ogives nucléaires, geste présenté comme renforçant la capacité de frappe de Moscou en cas d’extension du conflit.
Sur le 1 406e jour de la Guerre Russie-Ukraine, la situation demeure tendue et volatile : combats et incidents de part et d’autre continuent d’affecter civils et infrastructures, tandis que la diplomatie et les initiatives militaires cherchent à façonner l’évolution du conflit.