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À travers leurs disciplines et leurs époques, ces sportives et sportifs ont laissé une empreinte durable. Leur disparition en 2025 a suscité de nombreux hommages et une émotion partagée par les acteurs du sport, au-delà des frontières de leur discipline.
Jean-Louis Gasset, le 26 décembre
Issu du club de Montpellier, dont son père avait cofondé le centre, Jean-Louis Gasset a évolué comme milieu de terrain pendant une décennie avant de devenir éducateur, puis adjoint et entraîneur principal à trois reprises. Figure fidèle des bancs et des vestiaires, il a été l’un des bras droits de Laurent Blanc aux Girondins de Bordeaux, puis à la tête des équipes de France et du Paris Saint-Germain, avant de prendre en charge la sélection ivoirienne, l’OM, Saint-Étienne et Montpellier en tant que coach numéro un.
Son départ, survenu le 26 décembre, a laissé un vide et déclenché une pluie d’hommages qui témoignent de son influence et de son approche exigeante, mais empreinte de bienveillance. Des dirigeants et des joueurs se remémurent notamment la relation professionnelle et humaine tissée au fil des années.
Paige Greco, le 16 novembre
Disparition brutale dans le monde du cyclisme : Paige Greco, 28 ans, est morte chez elle à Adélaïde le 16 novembre des suites d’un problème médical soudain.
Sur la piste, elle s’était imposée comme une athlète polyvalente, sacrée sur la poursuite dans la catégorie C1-3 et ayant battu son propre record du monde. L’été correspondant, elle avait également remporté le bronze dans l’épreuve du contre-la-montre. Son palmarès comprend trois médailles d’or aux championnats du monde sur piste (deux en 2019 et une en 2020) et l’or au contre-la-montre des Mondiaux d’Emmen en 2019, avec une présence significative sur route et, plus récemment, un bronze à la course en ligne des Mondiaux de Renaix (Belgique).
Charles Coste, le 30 octobre
Le 30 octobre 2025, le monde du sport et de l’olympisme a perdu son doyen, Charles Coste, à l’âge de 101 ans. Le cycliste varois, né le 8 février 1924 à Ollioules, avait marqué l’histoire de la discipline, notamment en remportant l’or en 1948 à Londres dans la poursuite par équipe sur piste. Plus tard, il a transmis la flamme à Marie-José Pérec et à Teddy Riner lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024.
Sa carrière sur route l’a aussi conduit à participer à deux Tours de France (1952 et 1957) et à quatre Tours d’Italie (1953, 1956, 1957 et 1958). Parmi ses faits d’armes figure la victoire au Grand Prix des Nations en 1949, ainsi qu’une quatrième place au Paris-Roubaix et un triomphe au Paris-Limoges 1953. En 2022, il a été honoré du titre de Chevalier de la Légion d’honneur, symbolisant son rôle dans l’histoire sportive française.
Laura Dahlmeier, le 30 juillet
Laura Dahlmeier, après sa carrière de biathlète, s’est tournée vers l’alpinisme. Elle est décédée le 30 juillet à la suite d’un grave accident survenu lors d’une expédition vers le pic Laila au Pakistan, à l’altitude de 5700 mètres. Son partenaire de cordée a décrit la tragédie et la difficulté d’accès au lieu de l’accident, où son corps n’a pu être retrouvé immédiatement.
Bac plus loin dans sa trajectoire sportive, Laura Dahlmeier avait pris sa retraite en 2019 après une carrière qui l’avait hissée au rang de double championne olympique à Pyeongchang en 2018, avec un palmarès de 34 victoires et sept titres mondiaux en biathlon, et un globe de cristal décroché en 2017. Sa disparition rappelle une figure majeure du biathlon moderne et du sport allemand.
Hulk Hogan, le 24 juillet
Dans le monde du divertissement sportif, le lutteur Hulk Hogan est décédé le 24 juillet à l’âge de 71 ans. Né sous le nom de Terry Eugene Bollea, il a incarné une figure majeure de la WWF puis de la WWE, voyageant à travers le monde avec son style flamboyant et remportant de nombreuses ceintures mondiales, et étant intronisé à deux reprises au Hall of Fame de la compagnie.
Au-delà du ring, Hulk Hogan a partagé sa notoriété au cinéma et à la télévision et a pris une position publique notable en apportant son soutien à Donald Trump lors d’un événement politique en 2024. Sa carrière, marquée par une longévité remarquable, a laissé une empreinte durable dans le paysage du catch et du divertissement sportif.
Les frères Jota, le 3 juillet
Diogo Jota et son frère André sont morts le 3 juillet 2025 dans un accident de la route survenu dans le nord-ouest de l’Espagne, près du Portugal. Le joueur de Liverpool, qui venait d’être opéré d’une intervention pulmonaire, devait rejoindre Santander puis rallier le Royaume-Uni en ferry pour retourner à son club.
Les hommages se sont succédé sur les terrains et hors des terrains. Liverpool a retiré son maillot à l’emblème des Jota, et le sélectionneur Roberto Martínez a évoqué Diogo Jota parmi les 23 joueurs appelés pour les qualifications au Mondial, soulignant le rêve qu’il partageait avec ses coéquipiers et son esprit de compétition.
Bernard Lacombe, le 17 juin
Bernard Lacombe, la légende de l’Olympique lyonnais, s’est éteint le 17 juin. Son destin a été fortement lié à l’OL, club où il est arrivé à l’âge de 15 ans et où il a connu ses premiers succès professionnels, en 1973 remportant la Coupe de France et le Trophée des champions.
Au fil des années, il a porté les couleurs de l’équipe de France, disputant le Mondial 1978 et 1982 et l’Euro 1984, avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux et les Saint‑Étienne pour terminer sa carrière de joueur. Plus tard, il a épaulé Jean-Michel Aulas au poste de directeur sportif puis d’entraîneur et, enfin, comme conseiller sportif, jusqu’à sa retraite en 2019.
Josaia Raisuqe, le 8 mai
Le 8 mai, le rugbyman fidjien Josaia Raisuqe est mort dans un accident de la route sur un passage à niveau, après que son véhicule a été percuté de plein fouet par un TER. Le jeune homme, âgé de 30 ans, était en route après une séance d’entraînement du Castres Olympique, et il serait passé outre les barrières à cet endroit.
Raisuqe avait déjà connu plusieurs clubs avant Castres : le Stade Français, licencié en 2017 après une affaire d’agression sexuelle et condamné en 2020, puis l’USO Nevers en Pro D2. Arrivé au Castres en 2021, il est devenu vice-champion de France avec le club et était aussi vice-champion olympique avec l’équipe fidjienne de rugby à sept. Annoncé au Brive pour deux saisons à l’été 2025, il devait poursuivre sa carrière dans l’élite.
George Foreman, le 21 mars
Le 21 mars, George Foreman, figure emblématique des poids lourds, est mort à Houston, au Texas. Après avoir remporté l’or olympique à Mexico en 1968 à l’âge de 19 ans, Foreman a connu une carrière professionnelle impressionnante, avec 40 victoires et 2 défaites, dont 37 par KO, et une longévité rare dans le sport.
Son nom restera associé au fameux duel dit du « Rumble in the Jungle » à Kinshasa, en 1974, face à Muhammad Ali. Ce combat, vécu devant une foule estimée à 100 000 personnes, a vu Ali triompher et prendre le titre mondial. Foreman a pris sa retraite à 28 ans, puis est revenu sur le ring dix ans plus tard et a battu Michael Moorer le 5 novembre 1994, devenant ainsi le plus vieux champion du monde des poids lourds à 45 ans.
Denis Law, le 17 janvier
Le Ballon d’Or 1964, Denis Law, est mort le 17 janvier. L’Ecossais, auteur d’une carrière marquante à Manchester United, a décroché le titre individuel suprême en 1964 après une saison prolifique et une trajectoire qui l’a mené à plusieurs trophées.
Avec Manchester United, il a remporté deux championnats d’Angleterre, une FA Cup et la Coupe des clubs champions (l’ancêtre de la Ligue des champions) en 1968. À l’international écossais, Law demeure co-meilleur buteur avec 30 buts en 55 sélections, partageant ce record avec Kenny Dalglish, et demeure l’une des grandes figures du club mancunien, symbole d’une génération dorée du football écossais et anglais.