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10 pays reconnaissent officiellement la Palestine à l’ONU en 2025

by Sara
Palestine, France, Belgique, Luxembourg, Malte, Monaco, Andorre, Royaume-Uni, Canada, Australie, Portugal, Arabie saoudite, Égypte, Jordanie, Qatar, Turquie, Afrique du Sud, Espagne

Dix pays ont annoncé en 2025 leur reconnaissance officielle de l’État de Palestine lors d’une réunion de haut niveau à l’ONU à New York. Parmi eux figurent la France, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Monaco et Andorre, qui se sont ajoutés à des proclamations similaires précédemment faites par le Royaume‑Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal.

La vague de reconnaissances intervient au moment où des dirigeants et représentants de nombreux États dénoncent, depuis la tribune du sommet, ce qu’ils qualifient d’exactions d’ampleur commises par Israël dans la bande de Gaza depuis près de deux ans, et appellent à la mise en œuvre d’une solution à deux États.

Intervention d’Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance officielle de la France en ouvrant les travaux de la conférence internationale pour une solution pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, organisée au siège de l’ONU à New York.

Macron a affirmé qu’il n’était plus possible d’attendre pour reconnaître l’État palestinien et a évoqué une responsabilité collective face à l’échec à construire une paix juste au Moyen‑Orient. Il a rappelé que la promesse d’un État arabe en Palestine n’avait pas été tenue et qu’il appartient aujourd’hui aux pays concernés de tracer la voie de la paix.

Le président français a aussi dénoncé la poursuite des opérations israéliennes à Gaza, menées selon lui dans le but déclaré de détruire le mouvement de résistance islamique (Hamas), et a insisté sur l’urgence d’arrêter la guerre pour sauver des vies. Il a par ailleurs exprimé sa solidarité avec les Israéliens et réclamé la libération inconditionnelle des otages détenus par le Hamas.

Le président Emmanuel Macron s'exprimant lors du sommet des Nations Unies sur la Palestine, New York, 22 septembre 2025.

Reconnaissances successives

Au cours de la même session, plusieurs gouvernements ont annoncé tour à tour la reconnaissance officielle de la Palestine. Les intervenants ont souligné que la solution à deux États demeure, selon eux, la seule voie viable vers une paix durable.

  • Le Premier ministre du Luxembourg, Luc Frieden, a déclaré l’engagement de son pays en faveur de la solution à deux États comme unique moyen d’avancer sur la voie de la paix.
  • Le Premier ministre de Malte, Robert Abela, a annoncé la reconnaissance officielle de son pays.
  • Le prince Albert II de Monaco a pris la parole pour reconnaître la Palestine conformément au droit international et a appelé au rêve réalisable d’une paix fondée sur deux États vivant côte à côte.
  • La Belgique a confirmé sa décision ; son Premier ministre Bart De Wever a pointé du doigt l’expansion des colonies, l’opération militaire visant Gaza et le déni d’existence d’un État palestinien comme motifs parmi d’autres de cette reconnaissance.
  • Andorre, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Emma Tor Faus, a également annoncé la reconnaissance officielle de l’État palestinien.

Avec ces annonces, le nombre total d’États reconnaissant la Palestine atteindrait, selon l’agence Anadolu, 160 sur les 193 membres de l’ONU depuis la proclamation d’indépendance annoncée par feu Yasser Arafat en 1988.

Appel à profiter d’une opportunité historique

Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, le prince Faisal ben Farhan Al-Saoud, a qualifié la conférence d’opportunité historique pour parvenir à la paix. Il a dénoncé la poursuite, selon lui, des crimes commis par Israël à Gaza et les violations en Cisjordanie et à Jérusalem.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a insisté sur la nécessité de décisions courageuses et d’un leadership fort pour rendre possible la solution à deux États. Il a rappelé que cette démarche est conforme au droit international et soutenue par la communauté internationale et l’Assemblée générale.

Guterres a souligné qu’il n’y aura pas de paix durable au Moyen‑Orient sans la solution à deux États, qu’un État palestinien n’est pas une récompense mais un droit, et qu’il faut considérer Jérusalem comme capitale des deux États. Il a réclamé un cessez‑le‑feu immédiat et permanent à Gaza et a condamné les violences du 7 octobre 2023 ainsi que le châtiment collectif du peuple palestinien.

Le ministre des Affaires étrangères saoudien Faisal bin Farhan s'exprimant lors de la réunion de haut niveau à l'ONU, New York, 22 septembre 2025.

Allocution vidéo de Mahmoud Abbas

Le président palestinien Mahmoud Abbas, s’exprimant par vidéo, a appelé les États qui n’ont pas encore reconnu la Palestine à le faire. Il a rappelé que les Palestiniens ont déjà reconnu le droit d’Israël à exister et ont réitéré cette position.

Abbas s’est dit prêt à coopérer avec les partenaires pour mettre en œuvre un plan de paix selon un calendrier précis et a invité Israël à revenir à la table des négociations pour mettre fin à l’effusion de sang.

Il a affirmé vouloir un État palestinien non armé, fondé sur le pluralisme et le transfert pacifique du pouvoir, a exigé que le Hamas et d’autres factions déposent les armes et a annoncé l’engagement à tenir des élections présidentielle et législatives dans l’année suivant la fin de la guerre à Gaza.

Positions des pays arabes et régionaux

Plusieurs dirigeants régionaux ont pris la parole pour réaffirmer l’urgence d’un cessez‑le‑feu, la nécessité d’une aide humanitaire inconditionnelle et la protection des civils.

  • Le roi Abdallah II de Jordanie a déclaré que la solution à deux États est la seule voie vers une paix juste et durable et a exigé l’arrêt des opérations militaires à Gaza ainsi que la libre circulation de l’aide humanitaire.
  • Le Premier ministre égyptien Mustapha Madbouly a dit que la sécurité ne pourra pas être assurée par la seule force militaire et a rejeté toute tentative de déplacement forcé du peuple palestinien ; l’Égypte prévoit d’organiser une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza dès la conclusion d’un cessez‑le‑feu.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a accusé le gouvernement israélien de chercher à rendre impossible l’existence d’un État palestinien et de pousser les Palestiniens à l’exil.
  • Le président sud‑africain Cyril Ramaphosa a appelé tous les pays à reconnaître la Palestine, à mettre fin à ce qu’il qualifie d’« génocide » à Gaza et à respecter les résolutions des Nations Unies.
  • Le ministre d’État qatari Sultan ben Saad Al‑Muraikhi a décrit la bande de Gaza comme totalement détruite et a dénoncé la violence en Cisjordanie, tout en condamnant des attaques qui ont visé plusieurs pays de la région.

Demande d’adhésion pleine et entière à l’ONU

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a appelé à ce que l’État palestinien obtienne la pleine adhésion à l’Organisation des Nations Unies, estimant que la conférence marque un tournant mais pas la fin du processus.

La conférence internationale pour la solution à deux États, co‑présidée par l’Arabie saoudite et la France, s’est ouverte à New York au soir du lundi 22 septembre 2025, dans un contexte de reconnaissances diplomatiques accrues et de fortes oppositions. Certaines réactions, comme celle de l’Écosse, ont qualifié ces gestes d’étape importante mais insuffisante, tandis que les États‑Unis ont exprimé leur refus et Israël a menacé de répondre.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/9/23/%d9%8a%d9%88%d9%85-%d8%aa%d8%a7%d8%b1%d9%8a%d8%ae%d9%8a-%d9%84%d9%81%d9%84%d8%b3%d8%b7%d9%8a%d9%86-%d9%88%d8%aa%d9%86%d8%af%d9%8a%d8%af-%d8%a8%d8%a5%d8%b3%d8%b1%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d9%84

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