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Depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, une inquiétude grandissante s’installe au sein de la communauté LGBTQ et au-delà. Mariann Edgar Budde, évêque du diocèse épiscopal de Washington, partage son témoignage poignant sur cette atmosphère d’insécurité et sur les départs croissants d’Américains, notamment vers le Canada.
Une communauté LGBTQ sous pression
« Beaucoup de gens se sentent en danger actuellement aux États-Unis, notamment dans la communauté LGBTQ », confie Mariann Edgar Budde lors d’une interview diffusée le jeudi 1er mai sur France Inter. L’évêque du diocèse épiscopal de Washington DC s’était déjà exprimée courageusement en janvier dernier, dans un sermon face à Donald Trump, appelant le président à faire preuve de « miséricorde » face à la peur instaurée chez les immigrants et les membres de cette communauté.
Elle souligne que « malheureusement, beaucoup de gens se sentent en danger actuellement, notamment des membres de la communauté LGBTQ, qui choisissent de partir. Deux membres du clergé avec lesquels je travaille ont émigré au Canada, se sentant en insécurité. Je peux comprendre leur décision. »
Rester, une forme de résistance pour un avenir meilleur
Malgré ces départs, Mariann Edgar Budde espère que la majorité des citoyens concernés resteront. « Si nous ne sommes pas là, il sera difficile de redresser la situation et d’opérer un changement », affirme-t-elle. Elle évoque ceux qui aspirent à « un avenir différent » et à « un tissu social capable de soutenir chacun ». Pour l’évêque, « rester, c’est résister et contribuer à bâtir un meilleur avenir ».
Une vigilance envers les migrants et un hommage au pape François
Au-delà de la communauté LGBTQ, Mariann Edgar Budde exprime également son inquiétude face à la gestion des flux migratoires. « Nous avons la responsabilité d’accueillir les personnes avec dignité et bienveillance. C’est profondément triste de constater aujourd’hui ces importants mouvements migratoires et la manière dont ils sont traités », déplore-t-elle.
Elle partageait cette vision humaniste avec le pape François, dont le décès le 21 avril dernier a profondément affecté l’évêque. « La perte du pape François est incalculable en cette période difficile », confie-t-elle.