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11 morts au Liban : Israël refuse de se retirer du sud
Ce dimanche, 11 Libanais, dont un soldat, ont été tués et 83 autres blessés par des tirs israéliens alors qu’ils tentaient de retourner dans leurs villages du sud du pays. Cela survient après un avertissement de l’armée israélienne contre le retour dans 66 localités, refusant ainsi de se retirer après l’expiration d’un délai de 60 jours prévu par un accord de cessez-le-feu.
Victimes et blessés
Le ministère libanais de la Santé a confirmé le décès de 11 personnes et les blessures de 83 autres par les balles de l’armée israélienne. Parmi les villages touchés, on trouve Berg el-Moulouk, Kfar Kila, Hawla, et Wadi el-Slouqi.
L’armée libanaise a également signalé la mort d’un soldat et d’un autre blessé lors d’un tir israélien dans les localités de Marwahin et Mays al-Jabal, dans le sud du Liban.
Réactions officielles
Le président libanais, Joseph Aoun, a assuré qu’il suivait de près la situation concernant le refus israélien de se retirer du sud du Liban et les tirs sur les civils, en veillant à garantir les droits du peuple libanais. Il a affirmé que « la souveraineté du Liban et l’intégrité de son territoire sont non négociables », appelant les habitants du sud à faire preuve de retenue et à faire confiance à l’armée libanaise.
Le premier ministre sortant, Najib Mikati, a exhorté les pays garants de l’accord de cessez-le-feu à dissuader Israël et à l’obliger à se retirer, avertissant que tout non-respect des termes de l’accord et de la résolution 1701 aurait des conséquences graves.
Situation sur le terrain
En parallèle, le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, a exprimé sa confiance totale en l’armée pour protéger la souveraineté du Liban et assurer le retour des habitants du sud.
La coordinatrice des Nations Unies et le chef de la FINUL au Liban ont déclaré que les conditions n’étaient pas propices à un retour sécurisé pour les citoyens vivant le long de la ligne bleue.
Interventions militaires et arrestations
Ait tout, les forces libanaises ont déployé des véhicules militaires à Aita ech-Chaab, dans le sud du pays, après que l’armée israélienne a empêché le retour de ses habitants. Des médias israéliens ont rapporté l’arrestation de deux Libanais dans la localité de Hawla.
L’armée israélienne a confirmé ces arrestations, déclarant avoir capturé des individus soupçonnés de constituer une menace immédiate pour ses forces dans le sud du Liban.
Tensions croissantes
Dans les premières heures du matin, l’armée israélienne a interdit le retour des Libanais dans 66 localités du sud, avertissant que quiconque s’en approchait risquait sa vie. Des vidéos publiées sur des plateformes libanaises ont montré des tentatives de déplacés libanais essayant de revenir dans leurs villages après la fin de la période de présence des forces israéliennes.
Préparatifs israéliens
Les médias israéliens ont également rapporté un état d’alerte accru dans les localités israéliennes proches de la frontière libanaise en prévision d’éventuels renouvellements des combats. Des perturbations dans le système de navigation GPS dans le nord d’Israël ont été signalées, les autorités militaires prenant en compte la possibilité que la situation au sud du Liban échappe au contrôle.
Hier, l’armée israélienne a confirmé qu’elle restait déployée sur plusieurs sites dans le sud du Liban, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu indiquant que le processus de retrait durerait plus de 60 jours, en invoquant le non-respect par le Liban des termes de l’accord de cessez-le-feu.
Accusations et tensions politiques
De son côté, l’armée libanaise a accusé Israël de procrastination concernant le retrait de ses forces du sud du Liban, tel que stipulé dans les accords. Elle a ajouté que le retard d’Israël compliquait sa mission de déploiement conformément aux accords, soulignant sa préparation à continuer son déploiement dès le retrait israélien.
Le Hezbollah a également déclaré que tout retard dans le retrait d’Israël du Liban serait une violation inacceptable de l’accord, appelant l’État libanais à exercer des pressions pour obtenir des garanties de retrait.