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196 cas d’arrestations arbitraires en Syrie en novembre
La réseau syrien des droits de l’homme a documenté 196 cas d’arrestations arbitraires en Syrie au cours du mois de novembre 2023, dont 9 enfants. L’organisation accuse les milices locales, liées aux forces du régime, d’être responsables de plusieurs de ces arrestations.
Augmentation des cas d’arrestations et d’enlèvements
Dans son rapport, l’organisation souligne que la persistance des arrestations arbitraires a conduit à une augmentation significative des cas d’enlèvement forcé. Parmi les 196 cas documentés, 173 ont été identifiés comme des cas d’enlèvement forcé. Ce phénomène reste préoccupant, en particulier pour les enfants, avec 4 d’entre eux concernés.
Répartition des arrestations
Le rapport indique la répartition suivante des arrestations :
- 84 cas par les forces du régime syrien
- 36 cas par les factions de l’opposition armée/Armée nationale
- 39 cas par les Forces démocratiques syriennes
- 37 cas par le Comité de libération de la Syrie
Ces chiffres mettent en lumière l’ampleur de la répression en cours dans le pays.
Conditions des détenus
Le réseau note également que des centaines de milliers de détenus sont maintenus sans mandats d’arrestation pendant de longues années, sans inculpation. Ils sont souvent privés de l’accès à des avocats et des visites familiales. De plus, 68 % de ces personnes sont désormais considérées comme enlevées de manière forcée, leurs familles n’étant pas informées de leur lieu de détention.
Violation des droits internationaux
Selon le rapport, le régime syrien n’a pas respecté les traités internationaux auxquels il a adhéré, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et a violé plusieurs articles de la constitution syrienne. La torture et les détentions arbitraires se poursuivent, et le régime n’a montré aucune volonté de se conformer aux mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice en novembre 2023.
Chiffres alarmants
Le rapport révèle que le régime continue de détenir 136 614 personnes dans des conditions de détention arbitraire ou de disparition forcée, confirmant ainsi la persistance de violations graves de la Convention contre la torture, ratifiée par la Syrie en 2004.