Table of Contents
Les hôpitaux de Gaza ont accueilli 68 personnes décédées et 182 blessées au cours des dernières 24 heures, a indiqué le Ministère de la Santé local. Dans le même temps, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a dénoncé les méthodes de guerre israéliennes dans la région, les qualifiant de causes de souffrances effroyables et inacceptables.
Le bilan des victimes de l’agression israélienne s’élève désormais à 55 432 morts et 128 923 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les données officielles. Depuis l’aube du lundi, 43 Palestiniens ont été tués par les forces de l’armée israélienne, dont 26 attendaient de recevoir de l’aide alimentaire près de centres américains dans la région.
Attaques ciblant les civils en attente d’aide humanitaire
Des sources médicales locales ont confirmé que les forces d’occupation israéliennes ont frappé, à l’aide d’artillerie et de tirs de drones, les personnes rassemblées pour recevoir de l’aide au nord du camp de réfugiés d’al-Nuseirat, au centre de Gaza.
Les attaques ont également visé plusieurs zones stratégiques :
- Le quartier de Chajaya et la rue Al-Sikka à l’est de la ville de Gaza.
- La région des moulins, au sud-est de Deir al-Balah, dans la partie centrale de l’enclave.
Le lourd bilan des victimes lors des distributions alimentaires
Depuis le 27 mai, le Bureau des médias gouvernementaux de Gaza a rapporté que 300 Palestiniens ont été tués et 2649 blessés en tentant d’atteindre les centres de distribution alimentaire dits « mécanisme américano-israélien ». Neuf personnes restent portées disparues.
Ces centres sont décrits comme des « pièges mortels » attirant les affamés vers des attaques directes, avec des incidents recensés notamment à Rafah au sud et dans la vallée de Gaza au centre.
Par ailleurs, depuis la même date, Tel-Aviv a commencé à gérer la distribution d’aide humanitaire via une organisation dénommée « Fondation de secours humanitaire de Gaza », soutenue par Israël et les États-Unis, mais rejetée par l’ONU et les ONG internationales.
Blocus strict et coupures des communications
Depuis le 2 mars, Israël maintient un blocus serré des points de passage de Gaza, empêchant le passage des camions convoyant aides et fournitures, qui s’entassent à la frontière.
Dans un autre développement, la compagnie palestinienne des télécommunications a signalé une coupure totale de l’Internet et des communications terrestres dans le centre et le sud de Gaza, liée aux bombardements continus.
Le Bureau d’information gouvernemental a précisé que l’occupation avait interrompu les communications pour la dixième fois, dans le but apparent d’étouffer la vérité et d’aggraver la crise humanitaire.
Au cours des derniers jours, le nord de Gaza a subi une absence d’Internet pendant quatre jours consécutifs et le sud pendant deux jours, en raison d’attaques ciblant les lignes principales alimentant les centres de communication.
Près de deux millions de Palestiniens sont ainsi complètement isolés du monde extérieur. Les équipes de maintenance ont été empêchées d’intervenir rapidement, ne pouvant accéder aux zones affectées qu’après plusieurs jours et après obtention d’autorisations spécifiques.
Réactions internationales et contexte général
Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, a condamné ces pratiques, affirmant que la guerre menée par Israël à Gaza provoque des souffrances terribles, inadmissibles du point de vue des droits humains.
Il a dénoncé particulièrement l’usage de la faim comme arme contre les populations palestiniennes et appelé à enquêter sur les attaques ciblant les civils proches des points de distribution d’aide.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène à Gaza une campagne qualifiée de génocide par plusieurs observateurs, qui inclut des assassinats, des stratégies de famine, des destructions massives et des déplacements forcés, en dépit des appels internationaux et des injonctions de la Cour internationale de justice.
Ce conflit a fait plus de 184 000 morts et blessés, principalement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 11 000 disparus, sans compter les centaines de milliers de déplacés et la famine ayant coûté la vie à de nombreux innocents.