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50 ans après la guerre civile au Liban : Récits et souvenirs
Le 21 avril 2025, l’émission « Al-Marsad » a commémoré le cinquantième anniversaire du déclenchement de la guerre civile libanaise. Ce conflit sanglant a coûté la vie à plus de 150 000 personnes et fait près de 300 000 blessés. Il a également engendré 17 000 disparus et forcé un million de Libanais à l’exil.
L’image du bus, qui a été l’étincelle déclenchant la guerre le 13 avril 1975, reste gravée dans la mémoire collective des Libanais. Leur devise commune pour se souvenir de cette période reste « On se souvient et on ne répète pas ».
Un hommage photographique à travers un musée
Dans ce contexte, « Al-Marsad » a visité une exposition de photographies, documents et journaux organisée par le Ministère libanais de la Culture à l’occasion du 50e anniversaire du conflit. Des photojournalistes ont partagé leurs expériences et les lourds sacrifices qu’ils ont consentis.
Le musée présente 50 clichés sélectionnés parmi plusieurs photographes, dont certains ont perdu la vie en couvrant les événements d’une guerre dévastatrice qui a duré 15 ans. Les récits de ces photographes de guerre témoignent de la brutalité, de la violence et de la sanguinolence qu’ils ont observées.
La caméra d’« Al-Marsad » a parcouru l’exposition et rencontré Ghassan Salamé, ministre libanais de la Culture, ainsi que plusieurs photographes qui ont documenté les horreurs et les conséquences du conflit.
Les paroles du ministre de la Culture
Ghassan Salamé a expliqué que l’oubli est un droit légitime lorsque l’homme traverse une période difficile, lui permettant ainsi d’ouvrir un nouveau chapitre et d’éviter de vivre dans le poids du passé.
Il a ajouté qu’il existe en même temps un droit au souvenir, espérant que les jeunes générations tireront des leçons de ce « trésor d’informations et de souvenirs » exposé dans l’exposition.
Ces images, ainsi que les conflits et tensions sans précédent que connaît actuellement le Liban et la région, resteront un témoignage historique et un stimulant pour la mémoire collective, rappelant une période sombre que les Libanais souhaitent ne jamais revivre.
Au-delà de la guerre civile : un historique des conflits au Liban
Historiquement, le rôle des photographes au Liban ne s’est pas limité à la guerre civile. Ils ont également couvert l’invasion israélienne de 1982, la guerre de juillet 2006 et le dernier conflit israélien contre le Liban.
Les amputés de Gaza : une tragédie persistante
Dans une autre séquence, « Al-Marsad » s’est penché sur les tragédies de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, marquée par des bombardements incessants, des massacres, un siège, la famine et des projets d’expulsions forcées.
L’émission a consacré une partie à la situation des blessés amputés à Gaza, qui vivent dans une grande incertitude entre l’attente difficile d’une aide médicale et l’espoir retardé de retrouver une part de leur vie.
On estime que le nombre de blessés amputés atteint 6 000 personnes, majoritairement des enfants. Les organisations humanitaires ont réussi, durant les premières semaines de la trêve, à introduire une quantité limitée de matériaux pour la fabrication de prothèses.
Cependant, la reprise des combats et le siège israélien étouffant laissent des milliers de blessés sans soins ni traitement.
Un centre de réhabilitation à Gaza face aux défis
Dans ce cadre, « Al-Marsad » a visité le centre de réhabilitation géré par la municipalité de Gaza, l’un des rares centres restant ouverts dans la région. L’émission a observé les nombreux défis auxquels sont confrontés les blessés et leurs soignants.
Malgré ce tableau sombre de destruction et de souffrance, les enfants blessés continuent de rêver à un avenir meilleur, espérant pouvoir récupérer au moins une partie de leur vie amputée.