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En 2023, l’Allemagne a déjà ouvert 97 enquêtes concernant le terrorisme islamiste, révélant une menace croissante. Ces informations proviennent des dossiers du ministère public fédéral, qui montrent une prédominance claire des actes liés à l’islamisme.
Un nombre croissant d’enquêtes
Le procureur général a noté qu’il avait ouvert cette année un nombre significativement plus élevé d’enquêtes pour des crimes terroristes qui ne sont pas liés à l’islamisme, au droit ou à l’extrémisme de gauche, par rapport aux années précédentes. Cependant, la majorité des nouvelles enquêtes à Karlsruhe concernent des affaires où une motivation islamiste est suspectée.
Selon une réponse du gouvernement allemand à une demande de la gauche, 75 enquêtes ont été initiées au cours des neuf premiers mois de l’année, concernant des phénomènes classés comme « non attribués » dans les statistiques de la criminalité politique, ou désignés par le service de protection de la constitution sous le terme de « délégitimation de l’État ».
Catégories d’enquêtes
La plupart de ces cas impliquent des accusations de formation d’une organisation terroriste ou de non-déclaration d’actes criminels planifiés. À titre de comparaison, au cours de la même période l’année précédente, le procureur général n’avait ouvert que sept enquêtes dans cette catégorie.
Les autres menaces
En ce qui concerne les actes potentiellement motivés par l’extrémisme de droite, six enquêtes ont été ouvertes entre janvier et septembre 2023. Huit enquêtes concernaient des actes présumés de terrorisme de gauche. Parallèlement, 82 nouvelles enquêtes ont été lancées concernant le terrorisme international sans lien avec l’islamisme.
Affaires notables
Les 97 enquêtes sur le terrorisme islamiste se sont principalement concentrées sur des accusations de formation d’organisations terroristes à l’étranger. Parmi ces affaires, figure un cas lié à une attaque au couteau à Solingen, où un Syrien est soupçonné d’avoir commis un triple meurtre lors d’une agression aléatoire sur un festival en août.
Réactions politiques
Martina Renner, responsable des affaires intérieures pour le parti de gauche, a exprimé ses inquiétudes concernant les cas classés sous « non attribués » ou « délégitimation de l’État », suggérant qu’ils pourraient également être liés à l’extrémisme de droite. Elle a déclaré : « 81 nouvelles enquêtes du procureur général concernant des groupes d’extrême droite ou potentiellement non attribuables montrent le danger actuel de projets extrémistes visant à un coup d’État violent contre la démocratie. » Cette menace est souvent minimisée, malgré la découverte d’armes, le comportement suspect de certains soldats et policiers, et des listes de cibles à éliminer.