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A Kfar Hamam, sud Liban, « Cette terre est nôtre, nous ne partirons pas »

by Sara

A Kfar Hamam, sud Liban, « Cette terre est nôtre, nous ne partirons pas »

A Kfar Hamam, une idée prévaut : celle d’Atiyya, originaire de la ville située dans le sud du Liban, qui incarne la détermination, la volonté et l’attachement d’une famille parmi des centaines d’autres à résister malgré les épreuves.

Atiyya a choisi de rester dans sa maison touchée par les bombardements israéliens, où une partie a été détruite, tout comme son magasin et ses terres agricoles endommagées. Malgré cela, elle refuse de quitter et prend soin des cultures qui restent.

Chaque jour, entre les bruits intermittents des bombardements et le danger imminent, Atiyya commence sa journée. Elle partage avec Al Jazeera Net des moments de sa vie sous les agressions, affirmant : « Depuis notre naissance, nous vivons sur cette terre. Nous en mangeons, l’irriguons de notre sueur, la défendons de nos vies, et nous ne la quitterons pas même si elle est entièrement détruite ».


Décision de rester

Avec fierté et confiance, elle affirme avoir pris la décision de rester dans la ville jusqu’au dernier souffle, malgré les bombardements israéliens aléatoires. Son domicile a été endommagé lors d’une attaque, devenant inhabitable, mais elle et sa famille ont miraculeusement survécu.

Atiyya retient son souffle pendant quelques instants, décrivant l’attaque contre sa maison comme « un tremblement de terre », soulignant : « Au moment de l’attaque, ma mère et ma sœur dormaient, ma sœur et moi regardions la télévision. Soudain, j’ai senti quelque chose me tomber dessus, j’ai été blessée à la tête. Les voisins sont venus rapidement nous aider et nous ont transportés à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires ».

Huit mois après l’agression, Atiyya se remémore avec nostalgie les jours précédents, évoquant la beauté de leurs terres, une source de subsistance pour sa famille, regrettant les énormes pertes subies par les cultures, les arbres fruitiers et les légumes. « Nous n’avons rien vu de bon cette saison », confirme-t-elle.

Avec tristesse et désarroi, elle se demande : « Où est l’État ? Aucun responsable n’est venu s’informer sur notre situation ou nous aider à rester sur la terre et à résister à la dépossession forcée. Malgré tout, nous resterons forts dans notre ville, car c’est notre maison, notre terre, notre subsistance. C’est la vie dans laquelle nous sommes nés et avons grandi ».


Un défi de taille

Depuis le 7 octobre dernier, les régions frontalières du Liban font face aux bombardements israéliens, dans le cadre de l’opération « Tempête de l’Aqsa », avec le soutien du Hezbollah qui a ouvert le front sud en solidarité avec la bande de Gaza. Les affrontements et les bombardements représentent un défi majeur pour les habitants de ces régions qui cherchent à maintenir leur vie malgré les conflits et les déplacements.

Face à cette réalité, plusieurs familles ont choisi de ne pas quitter leurs villes, refusant l’exode et décidant de faire face aux défis avec résilience. Ils continuent de vivre dans leurs maisons malgré les bombardements répétés qui ont causé de lourdes pertes en vies humaines, en biens et en terres agricoles, compromettant leurs moyens de subsistance.

Samy Taha, résident de Kfar Hamam, ne passe pas inaperçu, évoquant les dangers et les défis quotidiens auxquels ils font face en restant à Kfar Hamam.

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