Table of Contents
À Kherson, les civils ukrainiens vivent dans la terreur des drones russes qui les ciblent en pleine rue. Cette ville, assiégée et bombardée quotidiennement, est devenue le théâtre d’une nouvelle forme d’attaque désignée par les Russes comme « safari ». Contrairement à une chasse traditionnelle, les hommes sont traqués et abattus par ces appareils volants.
Des journées sous tension
Chaque matin, Olga Tchoupikova, chef d’équipe à la voirie, se prépare en enfilant un gilet pare-balles et un casque. Sur son torse, un boîtier noir, un détecteur de drones que son fils lui a offert. « Il m’a dit qu’on allait en avoir besoin… », confie-t-elle.
Des attaques inévitables
Il y a quelques semaines, ce boîtier a sauvé sa vie lorsqu’elle tentait de rejoindre son domicile à Antonivka, un quartier particulièrement visé par l’armée russe. « On l’a détecté juste à temps pour réagir rapidement », raconte-t-elle, alors que les sirènes retentissent suite à la détection d’un tir de missiles balistiques sur la ville.
Le témoignage des habitants
Youri, un homme de 50 ans, livre des repas chaque jour dans la ville. « Je regarde le ciel en permanence pour vérifier s’il y en a un, car je ne les entends pas quand je conduis », explique-t-il. En novembre, un drone a lâché un obus qui a explosé à 50 mètres de sa voiture, brisant les vitres.
Une menace constante
Le lieutenant Artem Rudakov, porte-parole de la 124e brigade de défense territoriale, indique que « l’ennemi a identifié Kherson comme zone rouge ». Les attaques se multiplient, avec une vingtaine d’incidents par jour, ciblant tout mouvement.
Des risques permanents pour les secours
Les pompiers comme Volodymir Bohdan doivent toujours être sur leurs gardes. « Quand on entend qu’il faut s’abriter, on se cache rapidement, car les éclats d’obus volent à plus de 50 mètres », explique-t-il. Même par temps clair, le ciel devient une menace omniprésente.