Dans le nord de l’Ukraine, autour de la centrale de Tchernobyl, les travaux du Nouveau Confinement de Sécurité NSC se poursuivent après les frappes russes et entretiennent l’inquiétude sur la sécurité radiologique. Des responsables estiment que le dôme extérieur ne remplit pas encore pleinement sa fonction de retenir les substances radioactives et que la remise en état pourrait durer encore plusieurs années. Des images et des déclarations sur place rappellent les défis techniques et les risques liés à une éventuelle aggravation du conflit.
À Tchernobyl, des frappes russes ravivent l’inquiétude autour du NSC
La frappe de février a laissé un grand trou dans le Nouveau Confinement de Sécurité (NSC). Dix mois après cette frappe, les travaux de réparation se poursuivent et pourraient nécessiter trois à quatre ans supplémentaires avant que le dôme extérieur n’assume pleinement son rôle. « il n’assure pas sa fonction de retenir les substances radioactives à l’intérieur », a-t-il souligné, faisant écho aux préoccupations de l’Agence internationale de l’énergie atomique. On ignore également si, à la suite de cet incident, ce bouclier pourrait durer un siècle, la période pour laquelle il a été conçu. Des échafaudages ont envahi l’intérieur de cette structure géante d’un coût de plusieurs milliards de dollars, s’élevant jusqu’au plafond, haut de cent mètres. Des niveaux de radiation « stables et dans des limites normales » ont été rapportés par les responsables.

Dans une salle de contrôle moderne, l’ingénieur Ivan Tykhonenko surveille 19 capteurs et unités de détection, contrôlant en permanence l’état du site. Une partie des 190 tonnes d’uranium qui se trouvaient dans la centrale en 1986 « ont fondu, ont coulé dans le réacteur, la salle du sous-réacteur et restent présents ». L’armée russe s’est emparée du site dès le premier jour de son invasion en février 2022, avant de l’abandonner quelques semaines plus tard. L’Ukraine a accusé à plusieurs reprises la Russie de prendre pour cible ses centrales nucléaires, affirmant que les bombardements russes risquaient de déclencher un nouveau drame. « Si un missile ou un drone frappe directement (le site) ou même tombe quelque part à proximité, … cela provoquera un mini-séisme dans la région … Personne ne peut garantir que la structure de protection restera debout après cela. C’est la principale menace », met-il en garde.
Travaux et incertitudes sur la sécurité radiologique
L’armée russe s’est emparée du site dès le premier jour de son invasion en février 2022, avant de l’abandonner quelques semaines plus tard. En octobre, une frappe russe sur une sous-station proche de Tchernobyl a coupé l’alimentation électrique de la NSC. Sergiï Tarakanov affirme toutefois que les niveaux de radiation étaient restés « stables et dans des limites normales ». Dans une salle de contrôle moderne, l’ingénieur Ivan Tykhonenko surveille 19 capteurs et unités de détection, contrôlant en permanence l’état du site. Une partie des 190 tonnes d’uranium qui se trouvaient dans la centrale en 1986 « ont fondu, ont coulé dans le réacteur, la salle du sous-réacteur et restent présents ».
