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L’abattoir Sobeval, situé à Boulazac-Isle-Manoire en Dordogne, a été le théâtre d’une action antispéciste au cours de la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet. Cette intervention menée par 27 militants de l’association 269 Libération animale a conduit à des mesures judiciaires significatives.
Intervention et conséquences judiciaires
Les militants, dont 25 sont originaires d’Italie et deux d’Espagne, ont été relâchés après leur garde à vue, durant laquelle ils sont restés silencieux, comme l’indique le parquet de Périgueux. Chacun d’eux a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) assortie d’une interdiction de circulation pour une durée d’un an. La préfecture a souligné l’importance de sanctionner ce type d’actions.
Vingt-six militants seront convoqués entre septembre et octobre pour une notification d’ordonnance pénale, comprenant une amende et la confiscation de quatre véhicules utilisés lors de l’action. Un militant devra quant à lui se présenter devant le tribunal correctionnel de Périgueux le 3 novembre pour avoir refusé un prélèvement biologique. La société Sobeval a déposé plainte, et il est à noter que l’action a également visé la société VanDrie, avec cinq autres abattoirs bloqués en France et aux Pays-Bas.
Les événements sur le terrain
Le collectif a pénétré dans l’abattoir aux alentours de 1 heure du matin. Quatre journalistes de médias tels que Blast, Reporterre et « Libération » ont documenté l’événement. Selon le témoignage de Jose Rexach, journaliste chez Blast, les militants ont tenté d’ouvrir plusieurs portes sans succès avant de finalement accéder à l’établissement par une entrée secondaire. À l’intérieur, ils se sont enchaînés aux machines, chantant et scandant des slogans.
Les forces de police nationale sont intervenues environ quinze à vingt minutes après que l’alarme de l’usine ait retenti, et les militants ont été délogés par la Compagnie républicaine de sécurité de Montauban (CRS 84) entre 6 et 7 heures du matin.
Violences et réactions
Les circonstances de l’intervention policière ont suscité de vives réactions. Un journaliste a rapporté que les CRS ont expulsé les journalistes présents et que l’intervention était particulièrement musclée. Me Youri Krassoulia, avocat des militants, a dénoncé des violences policières, affirmant que les CRS « ont littéralement tabassé les gens, leur ont monté dessus, leur ont donné des coups de genou et les ont humiliés ».
Il a signalé son intention de saisir le parquet pour que des mesures soient prises concernant ces allégations de violence. Cependant, le parquet de Périgueux n’a pas encore réagi à cette situation.