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Accord crucial entre la Suisse et l’UE : Analyse des enjeux

by Sara
Accord crucial entre la Suisse et l'UE : Analyse des enjeux
Suisse

Le Conseil fédéral suisse a annoncé la conclusion des négociations avec l’Union européenne (UE). Au cours d’une conférence de presse de plus de 90 minutes, Beat Jans, Guy Parmelin et Ignazio Cassis ont présenté les détails du paquet contractuel, suscitant des réactions variées parmi les partis politiques, notamment des critiques acerbes de la part de l’Union démocratique du centre (UDC).

Réactions politiques au nouvel accord

Magdalena Martullo-Blocher, vice-présidente de l’UDC, n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’accord de « désastre ». Elle affirme que le gouvernement manque de courage pour rejeter des contrats qui pourraient soumettre la Suisse à l’UE. Elle s’inquiète particulièrement de la dynamique de reprise du droit, avertissant que « si nous ne reprenons pas les nouvelles lois de l’UE, elle pourrait nous sanctionner ».

À l’opposé, Mattea Meyer, co-présidente du Parti socialiste (PS), voit le résultat des négociations de manière positive. Elle souligne l’importance de maintenir de bonnes relations avec l’UE pour le bon fonctionnement de la Suisse. Son unique préoccupation est la protection des salaires, pour laquelle le Conseil fédéral a promis de garantir les protections existantes.

Améliorations par rapport aux accords précédents

Comparé à l’accord-cadre rejeté précédemment, plusieurs points ont été substantiellement améliorés. Thierry Burkart, président du Parti libre (FDP), se déclare satisfait des avancées concernant la protection des salaires et des contributions de cohésion, qui devraient s’élever à 350 millions d’euros par an entre 2030 et 2036. Il note que « si l’on veut participer au marché intérieur, il faut en payer le prix ».

Burkart, louant le travail d’Ignazio Cassis, estime que la Suisse dispose désormais d’un résultat de négociation nettement meilleur que celui de l’accord-cadre. Il appelle à une analyse minutieuse des avantages et des inconvénients de cet accord.

Points de vue divergents sur la gestion de l’immigration

Gerhard Pfister, président du Parti du Centre, est également satisfait de l’issue des négociations, mais reste prudent concernant la clause de sauvegarde pour le contrôle de l’immigration. Celle-ci pourrait désormais être activée de manière autonome par la Suisse, mais des questions subsistent quant à sa définition précise. Pfister propose que la Suisse développe ses propres lois compatibles avec les accords bilatéraux pour gérer l’immigration plus efficacement.

Un soutien fort pour les négociations

Parmi les fervents partisans de cet accord, la Fédération des partis libéraux (GLP) se démarque. Tiana Moser, sénatrice zurichoise, souligne que les accords bilatéraux ont largement contribué à la prospérité de la Suisse. Selon elle, cet ensemble d’accords renforcera la capacité de la Suisse à participer aux décisions qui l’affectent. Lisa Mazzone, présidente des Verts, partage ce point de vue, affirmant que ces accords stoppent l’érosion du chemin bilatéral.

Débat sur la régulation bancaire

Les invités de l’émission « Arena » ont également évoqué le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la fusion de sauvetage de la Credit Suisse. Burkart et Pfister accusent les dirigeants de la banque de mauvaise conduite, tandis que Meyer critique l’ancien ministre des Finances Ueli Maurer. Mazzone appelle à des réformes dans la régulation bancaire, et Moser questionne le comportement de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). Martullo-Blocher conclut que l’État ne devrait pas être responsable des risques liés aux activités bancaires.

Magdalena Martullo-Blocher (UDC): «Cet accord est un acte de soumission de la Suisse.»
Mattea Meyer (PS): «Je salue cet accord mais reste préoccupée par la protection des salaires.»
Thierry Burkart (FDP): «Cet accord est un progrès par rapport au précédent.»
Gerhard Pfister (Parti du Centre): «Il est essentiel que la Suisse entame le processus de mise en œuvre.»
Lisa Mazzone (Verts): «Cet accord stabilise la relation entre la Suisse et l'UE.»
Tiana Moser (GLP): «Les accords bilatéraux ont été essentiels pour notre prospérité.»

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