Un accord informel entre eurodéputés et États membres de l’Union européenne prévoit d’interdire les importations de gaz russe à l’automne 2027, en réponse à la guerre en Ukraine et à la nécessité de diversifier les sources d’énergie. Le texte fixe des jalons précis : l’interdiction des contrats de long terme au plus tard le 1er novembre 2027; pour le gaz naturel liquide (GNL) et les contrats courts, des dates intermédiaires sont prévues afin de sécuriser l’approvisionnement tout en réduisant la dépendance envers Moscou.
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Calendrier et dates clés de l’interdiction du gaz russe
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Le texte prévoit que l’accord doit être approuvé par le Parlement et le Conseil pour entrer en vigueur. Pour les gazoducs et certaines formes de contrats courts, des jalons allant jusqu’en automne 2027 sont inscrits, avec l’objectif d’une application progressive. L’interdiction des contrats longs est fixée au plus tard au 1er novembre 2027. Pour le gaz naturel liquéfié, l’interdiction des contrats longs est envisagée dès le 1er janvier 2027; pour les contrats courts, des échéances spécifiques s’appliquent: le LNG serait visé à partir du 25 avril 2026 et le gaz acheminé par gazoduc le 17 juin 2026. Le cadre a été conçu comme une proposition législative afin de pouvoir être adopté par la majorité qualifiée des États membres et éviter un veto potentiel.
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Sur le plan macroéconomique, l’UE cherche à priver la Russie de revenus tirés de son gaz et à réduire la dépendance européenne. La part du gaz russe dans les importations de gaz de l’Union européenne est passée de 45 % en 2021 à 19 % en 2024, malgré une progression du recours au gaz naturel liquéfié (GNL) pour compenser les diminutions des flux par gazoduc.
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Le cadre s’inscrit dans une logique de transition énergétique et de sécurité des approvisionnements, avec une option d’adopter rapidement une mesure pouvant être appliquée par les États membres à la majorité qualifiée, afin d’éviter des blocages d’ordre politique.
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Des éléments diplomatiques soulignent que les discussions incluent des regards sur les enjeux géopolitiques et les relations avec les partenaires transatlantiques dans un contexte de guerre en Ukraine.
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Contexte et enjeux européens
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La négociation vise à éviter un veto de pays comme la Hongrie et la Slovaquie, considérés comme proches de Moscou et opposés à ces mesures. L’objectif est d’adopter rapidement une mesure capable d’être appliquée à la majorité qualifiée des États membres, en privilégiant une voie législative plutôt que des sanctions directes.
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Outre la réduction de la part du gaz russe, l’UE s’est progressivement tournée vers le GNL, transporté par navire et regazéifié, afin de sécuriser l’approvisionnement tout en limitant les dépendances énergétiques. Cette évolution s’inscrit dans un contexte de tension géopolitique et de relations transatlantiques, qui impliquent un regard sur les approches de gestion du conflit ukrainien et sur les efforts européens pour diversifier ses sources d’énergie.