Table of Contents
Témoignage poignant au procès des viols de Mazan
Le 23 septembre 2024, l’ex-compagne d’un des accusés impliqués dans le procès des viols de Mazan a pris la parole devant la cour criminelle de Vaucluse. Son témoignage touchant met en lumière ses doutes persistants concernant son ex-conjoint, ainsi que les possibles abus dont elle aurait pu être victime.
La manipulation et le doute
Émilie O., qui a partagé pendant cinq ans la vie de Hugues M., a évoqué des souvenirs troublants. Elle a déclaré : _ »J’ai été manipulée et ai vécu dans le mensonge. J’adorais ma vie, mais je reste toujours dans le questionnement. »_ Ce récit émouvant souligne la complexité des relations où la confiance peut être compromise.
En 2019, Hugues M. avait été impliqué dans une agression sexuelle qui a eu lieu chez les Pelicot. Dominique Pelicot, l’ex-mari de Gisèle, a été accusé d’avoir drogué et violé sa compagne, avant de l’obliger à subir des abus sexuels orchestrés par des inconnus recrutés sur internet durant dix ans.
Des souvenirs troublants
Émilie, alors en couple avec Hugues, a révélé : _ »Je pensais vivre une vie paisible et épanouissante mais j’étais en erreur. »_ Elle a mis un terme à leur relation en novembre 2020, près d’un an avant l’incarcération de son ancien compagnon. Depuis l’ouverture du procès le 2 septembre, il comparaît libre après sept mois de détention.
Les deux s’étaient rencontrés en ligne grâce à leur passion pour la moto. Émilie a décrit Hugues comme un homme _ »toujours respectueux, prévenant, doux »_, avec qui elle avait des _ »relations sexuelles assidues »_. Cependant, la découverte de ses _ »multiples »_ aventures extraconjugales a conduit à leur séparation.
Le traumatisme et le doute persistant
Dans son témoignage, Émilie a raconté un incident marquant survenu en 2019, lorsqu’elle s’est réveillée pour découvrir que son compagnon avait commencé une relation sexuelle avec elle alors qu’elle dormait. Elle a aussi mentionné avoir ressenti des _ »vertiges »_ entre septembre 2019 et mars 2020, ce qui l’a poussée à porter plainte. Malheureusement, les analyses n’ont rien révélé et sa plainte a été classée sans suite, _ »faute de preuves matérielles »._
Émilie vit avec l’incertitude d’avoir pu être victime de la même méthode utilisée par Dominique Pelicot : _ »Sans cette procédure, j’aurais dit que ça serait impossible. Maintenant je me dis que c’est possible, »_ a-t-elle déclaré, émue aux larmes.
Une perte de confiance irréversible
Répondant à une question de l’avocat Stéphane Babonneau, Émilie a affirmé : _ »Quoi qu’il dise, je ne pourrai plus jamais le croire. »_ Cette déclaration résonne profondément, illustrant la rupture totale de confiance qu’elle ressent envers son ancien compagnon. Elle a également fait écho au cas de Caroline Darian, la fille du couple Pelicot, dont des photographies dénudées ont été découvertes dans le disque dur de son père. Caroline est maintenant convaincue d’avoir été droguée par lui, ce que Dominique Pelicot conteste fermement.
Ce témoignage poignant soulève des questions cruciales sur la _soumission chimique_ et les abus au sein des relations, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les victimes dans leur quête de justice.