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Action en justice contre Trump pour atteinte à la liberté d’expression

by Sara
Action en justice contre Trump pour atteinte à la liberté d'expression
États-Unis

Des professeurs universitaires ont porté plainte contre Donald Trump et son administration, les accusant de violer la liberté d’expression en réprimant l’université de Columbia et les manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains.

Contexte juridique de la plainte

La plainte a été déposée le mardi 25 mars. Les plaignants soutiennent que l’administration Trump a intensifié la pression sur Columbia, l’accusant d’avoir laissé prospérer des mouvements de protestation contre la guerre menée par Israël à Gaza, que Trump considère comme relevant de l’antisémitisme.

Le gouvernement américain a pris des mesures financières contre l’université, lui retirant 400 millions d’euros de subventions fédérales, tout en cherchant à réduire au silence les voix pro-palestiniennes, illustré par plusieurs arrestations, comme celle de Mahmoud Khalil, un étudiant de Columbia menacé d’expulsion.

Une politique de répression sur les campus

La plainte, soutenue par l’Association américaine des professeurs d’université (AAUP), dénonce une politique d’expulsion qualifiée d' »idéologique », qui engendre un « climat de répression et de peur » sur les campus. Les plaignants affirment que cette politique empêche les citoyens américains d’interagir avec des ressortissants étrangers et de comprendre leurs points de vue, ce qui constituerait une violation des droits constitutionnels.

Jameel Jaffer, directeur de l’institut Knight First Amendment de Columbia, a déclaré : « Le premier amendement signifie que le gouvernement ne peut pas arrêter ou expulser quelqu’un pour avoir exprimé une opinion politique légale. Ce type de pratiques n’a pas sa place dans notre démocratie. »

Les mesures judiciaires en cours

Yunseo Chung, une étudiante sud-coréenne de 21 ans, a également poursuivi l’administration, qui tente de l’expulser malgré son statut de résidente permanente. Sa situation a attiré l’attention, car la police fédérale de l’immigration a intensifié ses recherches sur les résidences étudiantes de Columbia à la recherche de militants pro-palestiniens.

Un juge new-yorkais a ordonné l’arrêt des tentatives d’expulsion de Chung pendant l’examen de son dossier. De même, la tentative d’expulsion de Mahmoud Khalil a été suspendue par un tribunal, alors qu’une audience décisive est attendue prochainement.

Réformes à l’université de Columbia

Face à la pression de l’administration Trump, l’université de Columbia a accepté d’engager des réformes significatives pour tenter de récupérer ses subventions. Cela inclut une réévaluation de sa gestion des mouvements de protestation et une clarification de la définition de l’antisémitisme dans le cadre des départements d’études sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et l’Afrique.

Ces changements visent à ouvrir un dialogue avec l’administration et à améliorer la situation sur le campus, tout en réaffirmant l’importance de la liberté d’expression dans le milieu académique.

Des militants pro-palestiniens manifestent devant l'université de Columbia en soutien à Mahmoud Khalil, le 14 mars 2025 à New York.

Liberté Dexpression | Donald Trump | Université | Columbia | Manifestations Pro-palestiniennes | États-unis
source:https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20250325-les-universitaires-ouvrent-un-nouveau-front-judiciaire-contre-trump-sur-la-libert%C3%A9-d-expression

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