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Activiste brésilien en grève de la faim après arrestation de la Madeline

by Sara
Activiste brésilien en grève de la faim après arrestation de la Madeline
Israël, Palestine, Brésil

Le centre juridique « Adalah » en Israël a annoncé mardi que l’activiste brésilien Tiago Avila, qui se trouvait à bord du navire « Madeline », a entamé une grève de la faim et de l’eau dès l’aube du lundi. Ce geste intervient après l’arrestation de douze militants de plusieurs pays, suite à la prise de contrôle du navire par Israël alors qu’il naviguait en eaux internationales en direction de Gaza.

Quatre des militants ont par la suite quitté Israël, tandis que les autres ont refusé de signer des ordres d’expulsion. Ils ont été placés en détention dans la prison israélienne « Geva’oun » située à Ramla, au centre du pays.

Mardi, huit des douze militants internationaux présents à bord du Madeline ont comparu devant le tribunal de détention à Ramla, après que quatre d’entre eux aient été expulsés de force par les autorités israéliennes. Le tribunal a examiné les ordres de détention émis à l’encontre de ces huit militants par le ministère de l’Intérieur, en vue de leur expulsion rapide.

Le centre Adalah a souligné que la présentation des activistes devant le tribunal a eu lieu malgré leur arrestation forcée en eaux internationales et leur transfert contre leur gré à Ashdod, Israël, où ils ont été considérés comme des « intrus illégaux ».

Les audiences, qui ont duré plus de cinq heures, ont été suivies par l’équipe juridique du centre Adalah, représentée par les avocates Hadil Abu Saleh, Lubna Touma, et la bénévole Afnan Khalifa.

Contestations juridiques

Lors de la plaidoirie, l’équipe de défense a argué que l’intervention israélienne contre le Madeline, qui tentait de briser le blocus imposé à la bande de Gaza, ainsi que l’arrestation des militants à bord, sont illégales et constituent une violation directe du droit international.

Les avocates ont dénoncé le blocus « brutal » de Gaza, le qualifiant d’illégal car il vise à affamer la population civile. Elles l’ont décrit comme une punition collective interdite par le droit international humanitaire, et une violation flagrante des mesures provisoires rendues par la Cour internationale de justice dans l’affaire du génocide impliquant Israël, déposée par l’Afrique du Sud.

Elles ont également affirmé que les militants n’ont fait qu’exercer leurs droits légitimes en tentant de briser le blocus et d’acheminer une aide humanitaire aux civils de Gaza, confrontés depuis plusieurs mois à une menace de famine.

Leur action illégale de blocage du navire et de détention de ses occupants s’inscrit selon elles dans la continuité de ces politiques de blocus non conformes aux obligations internationales.

Le centre Adalah a ajouté que l’équipe juridique a relevé l’absence de compétence judiciaire des autorités israéliennes dans cette affaire, puisque les forces israéliennes ont intercepté le navire dans les eaux internationales et déplacé ses occupants en Israël sans leur consentement, ce qui signifie qu’elles ne disposent d’aucune légitimité légale pour les détenir ou les expulser.

Le collectif de défense a demandé la libération immédiate et sans condition des militants, ainsi que la possibilité de retourner à bord du navire pour achever leur mission d’acheminement d’aide à Gaza avant de regagner leur pays d’origine.

Plainte pour enlèvement et détention

Durant l’audience, les militants détenus du Madeline ont dénoncé avoir été « enlevés et transférés de force en Israël ». Ils ont précisé que leur mission était de briser le blocus et de fournir une aide humanitaire, et qu’ils n’avaient aucun autre objectif.

Les activistes ont également signalé, selon le centre, des conditions de détention insalubres dans les centres pénitentiaires israéliens, avec une prolifération de punaises de lit et un manque d’eau potable.

Les autorités israéliennes ont demandé au tribunal de maintenir la détention des militants jusqu’à l’exécution des ordres d’expulsion, conformément à la loi sur l’entrée en Israël. Cette loi autorise la détention maximale de 72 heures pour les personnes faisant l’objet d’un ordre d’expulsion, si elles ne consentent pas à partir volontairement.

Le centre Adalah a conclu en réclamant la libération immédiate et inconditionnelle des militants, ainsi que leur retour dans leurs pays respectifs. Il est prévu qu’une décision judiciaire soit rendue prochainement.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/6/11/%d8%a3%d8%ad%d8%af-%d9%85%d8%b9%d8%aa%d9%82%d9%84%d9%8a-%d8%a7%d9%84%d8%b3%d9%81%d9%8a%d9%86%d8%a9-%d9%85%d8%a7%d8%af%d9%84%d9%8a%d9%86-%d9%8a%d8%b4%d8%b1%d8%b9

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