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Affaire Grégory : nouvelle étape dans l’instruction de la grand-tante

by charles
Affaire Grégory : la grand-tante du petit garçon réaffirme sa « totale innocence »
France

Depuis plus de quarante ans, l’affaire du mystérieux meurtre du petit Grégory Villemin, survenu en 1984 dans les Vosges, continue de susciter fascination et rebondissements judiciaires. La dernière étape en date marque une avancée significative dans cette énigme judiciaire qui, jusqu’à présent, n’a pas permis d’élucider définitivement les circonstances du drame.

Un nouveau souffle dans l’enquête

Mercredi 18 juin 2025, le procureur général près la cour d’appel de Dijon, Philippe Astruc, a annoncé la décision d’un nouvel interrogatoire de Jacqueline Jacob, grande-tante de l’enfant, âgée de 80 ans, en vue d’une possible mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle ». Bien que cette qualification soit nouvelle et contestée par la défense, elle représente une étape clé dans la poursuite de la recherche de la vérité sur cette affaire vieille de plusieurs décennies.

Les investigations récentes ont été au centre de ce renouveau, notamment avec la réalisation de nouvelles expertises en matière d’ADN et de reconnaissance vocale, qui ont permis d’établir des éléments jusque-là non exploités. Selon un arrêt de la chambre d’instruction de la cour d’appel, ces analyses soutiennent fortement l’hypothèse que Jacqueline Jacob aurait préparé la revendication anonyme du crime, notamment par la rédaction de lettres de menaces adressées à la famille Villemin. La voix de Jacqueline Jacob aurait également été reconnue par un témoin expert, renforçant ainsi la piste d’une implication potentielle dans l’affaire.

Les éléments à charge et la position des avocats

Malgré ces nouveaux éléments, la défense de Jacqueline Jacob s’insurge contre la qualification de mise en examen pour « association de malfaiteurs ». Les avocats, Stéphane Giuranna, Frédéric Berna et Alexandre Bouthier, rappellent qu’au moment des faits, cette infraction n’était pas expressément prévue dans le code pénal, soulignant le principe selon lequel il ne peut y avoir ni infraction ni peine sans texte de loi préalable. La priorité est désormais de respecter la présomption d’innocence de leur cliente, tout en contestent toute implication directe dans le crime d’octobre 1984.

Les faits historiques sont pesants. Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé noyé et ligoté dans la rivière Vologne le 16 octobre 1984. L’enquête chaotique, marquée par des erreurs et des rebondissements, a impliqué successivement de nombreux membres de la famille et autres personnes, notamment Bernard Laroche, qui, accusé puis relâché, a été tué par le père de Grégory, Jean-Marie Villemin, en mars 1985. D’autres figures clés ont connu des déboires ou ont été blâmées sans preuve tangible.

L’enquête et ses implications

Le point culminant de cette nouvelle phase intervient après que des expertises récentes ont permis de mieux analyser les lettres anonymes et les appels téléphoniques liés à l’affaire. Le rapport indique que Jacqueline Jacob aurait non seulement rédigé une lettre menaçante en 1983, mais aurait également été vocalement identifiée comme la personne derrière les messages du « corbeau ». Ces éléments, à défaut de prouver une implication criminelle directe, alimentent l’hypothèse d’une participation indirecte ou d’un rôle plus central que ce qui avait été envisagé jusque-là par la justice.

Il reste cependant que cette affaire, qui n’a pas été définitivement close, rebondit encore avec cette possibilité de nouvelle mise en examen. La justice doit encore fixer une date pour l’interrogatoire de Jacqueline Jacob, dont la convocation pourrait intervenir dans quelques mois, ramenant une fois de plus cette énigme au cœur de l’actualité judiciaire et médiatique.

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