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Affectation de 9 employés AONRWA face à la pression israélienne
Depuis plusieurs jours, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé la cessation d’emploi de neuf de ses employés, suite à des accusations israéliennes selon lesquelles ils seraient impliqués dans l’attaque « Toujours en al-Aqsa » menée par les Brigades Ezzedin al-Qassam, la branche militaire du mouvement de résistance islamique (Hamas) le 7 octobre 2023.
Critiques du processus décisionnel
De nombreuses organisations, telles que la Commission 302 pour la défense des droits des réfugiés, ont critiqué cette décision, en se concentrant sur l’utilisation de l’expression « ils pourraient avoir été impliqués » dans le communiqué, soulignant ainsi le caractère présomptif de l’accusation.
Selon le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, ce choix fait suite à une enquête menée par le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies qui aurait conclu à des allégations graves d’implication de 19 employés de l’agence à Gaza dans cette attaque.
Des preuves contestées
Le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a justifié la décision en déclarant que pour neuf employés, les preuves étaient suffisantes pour conclure qu’ils pourraient avoir été impliqués dans les attaques du 7 octobre, mais que l’organisation devait également évaluer d’autres mesures à prendre.
Réaction du Secrétaire général de l’ONU
En janvier 2024, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé son indignation face aux allégations concernant l’implication de certains employés de l’UNRWA dans les attaques du 7 octobre, demandant à Lazzarini de s’assurer que tout employé impliqué soit rapidement suspendu et qu’une enquête soit ouverte.
Pression des donateurs
Les allégations israéliennes ont poussé de nombreux pays donateurs à suspendre temporairement leur financement à l’UNRWA, déjà en crise, ce qui a entraîné un manque à gagner de 440 millions de dollars alors qu’Entité sioniste infligeait une crise humanitaire à 2,2 millions de personnes à Gaza.
Une enquête indépendante
Guterres a également décidé de désigner un groupe indépendant, dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, pour rassurer les donateurs par la révision du travail de l’UNRWA et garantir son impartialité. Ce groupe a commencé à travailler en février 2024 et a soumis son rapport initial fin mars.
Débat interne à l’UNRWA
Cet engagement a suscité des controverses au sein de l’UNRWA, certains le voyant comme une vérification de l’impartialité de l’agence, tandis que d’autres y voient un acte de capitulation face aux pressions israéliennes.
D’après des observateurs, le licenciement des neuf employés aurait été une condition posée par certains pays donateurs pour rétablir leur soutien financier à l’agence.
Pression israélienne avant l’enquête
Les autorités israéliennes ont exercé une pression importante contre l’UNRWA, à travers des accusations médiatiques et des tentatives de dissuasion des pays donateurs, tout en fournissant des documents jugés non conclusifs pour appuyer leurs allégations.
Des responsables israéliens, y compris le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont ouvertement plaidé pour la dissolution de l’UNRWA, affirmant que celle-ci représente « une partie du problème, et non de la solution ».
Résultats de l’enquête
Le Bureau des services de contrôle interne de l’ONU a examiné des informations internes de l’UNRWA et a constaté que dans dix cas, les preuves étaient insuffisantes pour soutenir les accusations. Dans les neuf cas restants, les preuves collectées – si elles sont confirmées – pourraient indiquer que ces employés étaient impliqués dans les attaques du 7 octobre.
Réactions face à la décision
Suite à la décision de licencier neuf employés, la Commission 302 a exprimé son indignation, qualifiant cette décision d’acte politique en violation des droits humains, rappelant la présomption d’innocence. D’autres entités, y compris des groupes au sein de l’UNRWA, ont également condamné cet acte comme une réponse à la pression israélienne.