Table of Contents
Un sexagénaire a été jugé au tribunal correctionnel de Meaux pour agression sexuelle. Le prévenu, qui était libre à la barre, a formellement nié avoir embrassé l’adolescente. Suite à la révélation des faits, il a perdu son poste dans un collège du nord de la Seine-et-Marne. Lundi soir, il a été condamné.
« Mais, ce n’est pas possible, Monsieur », s’est agacée la présidente Cécile Lemoine en regardant Vladimir (*tous les prénoms ont été modifiés*), présent à la barre du tribunal. En réponse, le prévenu a déclaré : « Ben oui, je vois bien que ce n’est pas possible puisque je suis là ». Ce père de famille semble avoir eu du mal à respecter les frontières transgénérationnelles.
Les faits reprochés
Le prévenu était jugé pour « agression sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans par un majeur avec différence d’âge d’au moins cinq ans ». Il lui était reproché d’avoir embrassé sur la bouche une adolescente. Un délit qu’il a vigoureusement contesté. Les faits reprochés se seraient déroulés l’an dernier dans le foyer socio-éducatif d’un collège de Seine-et-Marne. À l’époque, Vladimir avait 61 ans et l’adolescente, 14 ans. Il était responsable du foyer à titre bénévole depuis huit ans.
Proximité avec les élèves
Indéniablement, les élèves l’appréciaient. Auriane, une collégienne, lui avait laissé un mot en mars 2023, exprimant son affection envers lui, le considérant comme un « second papa ». Cette proximité a-t-elle conduit à des dérapages ? Quelques jours après ce message, alors qu’elle sortait du foyer, le bénévole l’aurait embrassée pour lui dire au revoir, la jeune fille arrivant en pleurs à son cours d’EPS, ce qui a conduit à une alerte immédiate de son professeur.
Défense du prévenu
Lors de l’audience, Auriane, qui n’a pas souhaité s’exprimer, était présente avec sa mère. Les deux autres collégiennes concernées ne se sont pas présentées. À la barre, Vladimir a reconnu l’existence d’une certaine proximité avec certaines élèves, qui se confiaient à lui et lui faisaient la bise. Il a affirmé qu’un jeu s’était instauré où il était surnommé « patron » et elles, ses secrétaires. Cependant, la présidente a rétorqué qu’il ne fallait pas jouer à ce jeu.
Découvertes troublantes
La présidente Cécile Lemoine a évoqué des éléments découverts par les gendarmes sur les supports numériques de Vladimir, indiquant la présence de photos interrogatives et de consultations de vidéos pornographiques avec des mots-clés associés à des adolescentes. Le sexagénaire a tenté d’expliquer sa situation par un AVC survenu en 2003, qui aurait entravé ses fonctions érectiles, l’amenant à visionner des films pornographiques.
Réactions en audience
Quant à son geste envers Auriane, il a nié l’avoir réalisé, bien qu’il ait précisé : « Je ne dis pas que c’est une menteuse ». La substitut du procureur a requis une peine de huit mois de prison avec sursis probatoire, arguant qu’il avait abusé de sa position et créé un climat malsain. L’avocate de la défense a plaidé pour une relaxe, soulignant que son client n’était pas poursuivi pour détention d’images pédopornographiques et qu’il avait tissé des liens d’affection avec les élèves.
Verdict
Le tribunal a finalement condamné le sexagénaire à un an de prison avec sursis probatoire, marquant une étape significative dans cette affaire d’agression sexuelle.