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Le dérèglement climatique soulève des inquiétudes majeures pour le secteur agricole, notamment en France, où les agriculteurs subissent de plein fouet les impacts des conditions météorologiques extrêmes. Alors que des manifestations commencent à se faire sentir, la nécessité de stratégies bas carbone pour lutter contre la pollution s’impose.
Une année difficile pour les agriculteurs
Les agriculteurs reprennent la route à partir du 18 novembre pour protester contre le Mercosur et réclamer un soutien accru face aux défis liés au dérèglement climatique. Ils se heurtent à des conditions météorologiques désastreuses, avec des pluies incessantes ayant causé des ravages dans les cultures. Les vignes sont gravement affectées par le mildiou, entraînant une diminution des vendanges de plus de 20%. De plus, des champs de blé ont été inondés, entraînant l’une des récoltes les plus faibles des 40 dernières années. Le GIEC prévoit qu’un tiers des terres agricoles pourrait devenir incultivable d’ici 2100.
Les causes du dérèglement climatique
Le secteur agricole est à la fois victime et contributeur au dérèglement climatique. En effet, environ 20% des gaz à effet de serre mondiaux proviennent de l’agriculture, un chiffre similaire s’appliquant à la France. L’élevage, en particulier, joue un rôle majeur dans cette pollution, en raison des émissions de méthane issues des vaches, un gaz dont l’impact est 25 fois plus puissant que celui du CO2. Les engrais chimiques contribuent également à la pollution par le biais des émissions de dioxyde d’azote. En France, l’agriculture est responsable de plus de pollution que l’industrie ou le bâtiment.
Un plan pour réduire les émissions
Face à cette situation, la France a lancé en novembre une nouvelle stratégie bas carbone visant à réduire les émissions du pays, y compris celles de l’agriculture. Parmi les mesures envisagées, la promotion de l’agriculture biologique pour diminuer l’utilisation d’engrais, ainsi que la modification de l’alimentation des vaches en leur donnant du lin cuit au lieu de maïs, ce qui pourrait réduire significativement les émissions de méthane. Le gouvernement souhaite également inciter les Français à réduire leur consommation de viande, très polluante. Par exemple, la production d’un steak français de 300 grammes émet environ huit kilos de CO2.
Objectifs ambitieux mais réalistes
Avec cette nouvelle stratégie, le gouvernement vise une réduction des émissions de l’agriculture de 10% d’ici 2030. Bien que cet objectif puisse sembler modeste comparé aux exigences d’autres secteurs, il est crucial de ne pas brusquer des agriculteurs déjà en colère.