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La guerre commerciale soja États-Unis-Chine et les dynamiques d’un petit marché local croisent des destinées agricoles variées. À Beausoleil, le marché du samedi matin s’enrichit avec l’arrivée de Christophe Franck et de l’enseigne La Ferme P, qui propose des œufs, de la viande et des fromages, en vente directe à la ferme ou en livraison. Cette vitrine locale coexiste avec des tensions bien éloignées, mais qui résonnent dans les cours et les revenus des producteurs américains confrontés au commerce international. Le panorama met aussi en lumière l’impact sur les communautés immigrées et les économies urbaines qui dépendent largement des échanges et des dynamiques de travail.
À Beausoleil, un nouveau stand s’implante au marché et illustre l’agriculture locale
Le stand La Ferme P, géré par Christophe Franck, propose œufs frais et extra-frais, viande de volailles et fromages. L’exploitation est installée à Caveirac, et la vente se fait directement à la ferme ou en livraison; des visites à la ferme sur rendez-vous sont possibles. Le marché hebdomadaire accueille un stand de fruits et légumes et un autre de spécialités corses, témoignant d’une offre diversifiée et locale appréciée des habitants.
La guerre commerciale et ses effets sur le soja américain
Sur le terrain agricole américain, la guerre commerciale sur le soja a fortement pesé sur les marchés. Les exportations vers la Chine, qui représentaient une partie importante des ventes, ont été divisées par deux en un an selon les chiffres cités. Les prix ont chuté d’environ 40 % en trois ans. Dans ce contexte, l’Argentine a suspendu ses taxes à l’exportation du soja afin de gagner en compétitivité.
«Je n’étais pas contre le fait que le président tente» de mettre la pression sur le gouvernement chinois, assure-t-il, «car nous avions besoin de meilleurs accords commerciaux».
«C’est très décevant», a déclaré le président de l’Association américaine de soja, Caleb Ragland, qui ajoutait que «les producteurs de soja sont en situation de détresse financière». Pour certains agriculteurs, «Tout coûte plus cher à cause des droits de douane, notamment les pièces pour réparer les machines agricoles» et «40% de notre production se vendra au mieux à prix coûtant».
Des chiffres alarmants affichent aussi la perte potentielle: «27 milliards de dollars d’exportations» perdus en 2018 selon les données évoquées par les analystes. Des économistes et agriculteurs alertent sur la pression des coûts des intrants et l’incertitude des marchés, alors que les États-centraux voient les silos se remplir et les débouchés s’éroder.
Impact sur les communautés immigrées et l’économie locale de Chicago
Dans le même temps, les quartiers à forte population immigrée de Chicago illustrent les effets économiques et humains d’un contexte politique incertain. Little Village, surnommé le Mexique du Midwest, voit ses commerces et ses chantiers affectés par des descentes visant des migrants et des pressions économiques pesant sur les familles. Des témoignages recueillis par l’AFP décrivent une baisse du chiffre d’affaires et des inquiétudes pour l’avenir: Ariella Santoyo, propriétaire de My Quince World, parle d’une diminution «environ 40%» de son activité depuis le renforcement des contrôles et des restrictions.
«Nous avons clairement constaté une baisse cette année», affirme-t-elle. D’autres voix évoquent que «les gens ne viennent plus» et l’impact sur l’emploi local, tandis que le maire de Chicago, Brandon Johnson, appelle à protéger l’économie locale et à éviter des répercussions plus larges. Des résidents décrivent que les droits de douane et les contrôles renforcent la précarité et modifient les habitudes de travail dans les quartiers concernés. L’AFP suit des témoignages qui soulignent l’importance de l’économie immigrée dans la région et les défis auxquels elle se confronte.
Selon l’AFP, des habitants décrivent que «pour moi, c’est un acte de terrorisme» et que les patrouilles de quartier témoignent d’une atmosphère de peur. Le groupe Pilsen Defense Access a accompagné une patrouille dans le quartier de Pilsen, et le maire a réaffirmé son opposition aux descentes de l’ICE, pointant les risques économiques pour des villes comme Chicago.