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Alerte de l’UNRWA : la situation à Gaza devient invivable
Le conseiller en communication de l’UNRWA, Adnan Abu Hasna, a déclaré que l’agglutination des déplacés dans la « zone humanitaire » déclarée par l’occupation à Gaza est devenue un véritable « enfer ».
Lors d’une intervention dans le cadre de la fenêtre humanitaire, il a souligné que cette situation touche tout le monde, mais que les plus grands impacts sont ressentis par les « secteurs vulnérables », notamment les enfants, qui représentent 51 % de la population de Gaza, ainsi que les malades et les personnes âgées.
Des chiffres alarmants
Un communiqué émis par le bureau de communication du gouvernement à Gaza a révélé qu’environ deux millions de personnes ont été déplacées dans le secteur. Il a été ajouté que l’occupation a ciblé 175 centres d’hébergement, détruisant au total 150 000 unités résidentielles, tandis que 200 000 autres ont subi des destructions partielles.
Ce même communiqué précise que ces conditions ont entraîné l’infection de 1,7 million de personnes par des maladies infectieuses en raison du déplacement, en indiquant également que l’occupation a réduit la taille de la « zone humanitaire » à seulement 11 % de la superficie totale de la bande de Gaza.
Un enfermement inacceptable
Abu Hasna a expliqué que la situation sur le terrain signifie qu’environ 1,9 million de Palestiniens sont compartimentés dans une superficie de 35 kilomètres carrés, un phénomène qui ne s’est pas produit dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le conseiller en communication de l’UNRWA a ajouté que l’occupation force environ 60 000 personnes à vivre dans un seul kilomètre carré, expliquant que ces déplacés subissent un processus d’humiliation systématique sans précédent dans une région dépourvue des éléments essentiels à la vie ou d’infrastructures capables de les accueillir.
Des conditions de vie catastrophiques
Il a également noté que l’occupation déplace les déplacés d’un endroit à un autre tel des pions sur un échiquier, réussissant ainsi à créer un « épuisement systématique » sur les plans physique, psychologique et mental, tout en étant contraints de se déplacer malgré la connaissance d’une absence de zones sûres dans le secteur.
Abu Hasna a mentionné que la famine, le manque d’éléments de survie et la destruction des infrastructures aggravent les souffrances des personnes déplacées, qui se déplacent vers des endroits ressemblant à des cimetières inadaptés à la vie.
Propagation des épidémies
Il a également souligné que la surcharge de population a conduit à la propagation d’épidémies, de maladies gastro-intestinales, de méningites et d’infections respiratoires, ainsi que d’hépatites virales, qui n’étaient pas présentes à Gaza avant le 7 octobre. Les cas d’hépatite ont dépassé les 40 000 avant quelques semaines.
Un certain nombre de personnes déplacées ont exprimé qu’elles avaient parcouru la bande de Gaza d’est en ouest et du nord au sud à la recherche de sécurité, mais qu’elles n’ont trouvé aucun refuge même dans les zones que l’occupation déclare comme « zones sûres », affirmant qu’elles subissaient des bombardements en se rendant là-bas.