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Les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France se sont intensifiées récemment, suite à des accusations portées par le gouvernement algérien contre Paris concernant l’accès aux valises diplomatiques. Le ministère des Affaires étrangères algérien a annoncé, dans un communiqué publié le 24 juillet, son intention d’appliquer « avec rigueur et sans délai, le principe de la réciprocité ». L’Algérie accuse la France d’« entraver l’accès des agents accrédités de l’ambassade d’Algérie en France aux zones réservées des aéroports parisiens pour la prise en charge des valises diplomatiques ».
Accusations d’entrave
Selon Alger, cette décision a été prise par le ministère français de l’Intérieur, dirigé par Bruno Retailleau, sans notification officielle, et dans un contexte d’opacité totale. L’Algérie souligne que cette situation constitue une grave atteinte au bon fonctionnement de sa mission diplomatique en France et une violation de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Selon cette convention, chaque mission a le droit d’envoyer un membre accrédité pour prendre livraison, directement et librement, de la valise diplomatique auprès du commandant de l’aéronef.
Mesures de réciprocité
Face à cette situation, l’Algérie se réserve le droit de recourir à « toutes les voies légales appropriées, y compris la saisine des Nations unies ». Le chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie a été convoqué pour fournir des clarifications sur cette question. Parallèlement, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie en France a pris contact avec les services compétents du ministère français des Affaires étrangères.
Contexte des tensions
Cette escalade intervient dans un contexte déjà tendu entre les deux pays, alimenté par la reconnaissance par Emmanuel Macron de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental, un point qui a provoqué une forte réaction d’Alger. En outre, des mesures répressives ont été annoncées contre plusieurs responsables algériens, limitant leurs privilèges diplomatiques et rendant leur circulation en France plus compliquée.
Réactions politiques
Les services du ministre de l’Intérieur français ont confirmé que plusieurs dizaines de dirigeants politiques, économiques ou militaires algériens allaient perdre leurs avantages diplomatiques, compliquant leurs déplacements et leur accès aux soins médicaux en France. L’entourage de Bruno Retailleau a averti que cela n’était que le début, insinuant que des mesures plus sévères pouvaient être mises en œuvre.