Berlin a annoncé mardi l’expulsion d’un ressortissant syrien vers Damas, première fois depuis le début du conflit syrien en 2011, dans un contexte de tour de vis migratoire et d’essor de l’extrême droite. L’individu, condamné pour vol aggravé, coups et blessures et chantage, a été remis « aux autorités à Damas dans la matinée », selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Cette décision intervient après des mois de discussions avec le gouvernement syrien et des efforts similaires menés avec les talibans afghans. Des centaines de milliers de Syriens et d’Afghans ont trouvé refuge en Allemagne, la plupart durant la crise migratoire de 2015, lorsque la chancelière d’alors Angela Merkel ouvrit les portes du pays.
À Berlin, expulsion d’un Syrien vers son pays, première fois depuis 2011
L’individu, condamné pour vol aggravé, coups et blessures et chantage, a été remis « aux autorités à Damas dans la matinée », selon un communiqué du ministère, ajoutant qu’un ressortissant afghan, le deuxième cette semaine, avait également été expulsé.

Cette annonce intervient après des mois de discussions avec le gouvernement syrien et des efforts similaires ont également été menés avec les talibans afghans. Des centaines de milliers de Syriens et d’Afghans ont trouvé refuge en Allemagne, la plupart durant la crise migratoire de 2015, lorsque la chancelière d’alors, Angela Merkel, ouvrit les portes du pays.
Contexte politique et réactions en Allemagne
Le chancelier Friedrich Merz, un conservateur allié aux sociaux-démocrates depuis sa victoire étriquée aux législatives de février, a donné un tour de vis à la politique migratoire du pays, sur fond d’essor du parti antimigrants Alternative pour l’Allemagne pour qui la délinquance et de récents attentats islamistes sont dû à l’arrivée massive d’immigrés.
En novembre, Friedrich Merz avait ainsi souligné que l’Allemagne pouvait « bien sûr » expulser des Syriens, même si le pays était en ruine et que des combats s’y poursuivent. L’Allemagne a également repris les expulsions vers l’Afghanistan, malgré le retour des talibans au pouvoir en 2021 et la répression dans ce pays.
Selon la même source, en juillet, l’Autriche est devenue le premier pays de l’Union européenne à expulser un ressortissant syrien vers son pays.
Des centaines de milliers de Syriens et d’Afghans ont trouvé refuge en Allemagne, la plupart durant la crise migratoire de 2015, lorsque la chancelière d’alors, Angela Merkel, ouvrit les portes du pays.