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Des alliés de Kiev se réunissent autour de Keir Starmer à Bruxelles pour discuter des livraisons d’armes de longue portée à Kiev et d’un financement potentiel via les avoirs russes gelés. La réunion réunit 26 pays essentiellement européens et survient alors que l’Ukraine fait face à des attaques et que l’hiver approche. Keir Starmer, codirigeant ce groupement avec le président français Emmanuel Macron, devrait appeler à « placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver » et à « renforcer les dons d’armes de longue portée à Kiev », selon Downing Street. Les discussions portent aussi sur l’utilisation des avoirs russes gelés, estimés à environ 210 milliards d’euros, et sur les mécanismes envisagés pour financer l’aide à l’Ukraine sur les années à venir.
À Bruxelles, les alliances autour de Kiev et les armes longues portées
À Bruxelles, les dirigeants, dont Zelensky et Starmer, discutent d’un renforcement des dons d’armes de longue portée. Starmer a évoqué la nécessité de placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver, selon Downing Street. Zelensky était présent et a salué « bons résultats » du sommet, affirmant avoir obtenu « un soutien politique » sur ce thème.

L’Ukraine produit certains missiles de ce type (Flamingo, Neptune) et reçoit des systèmes européens tels que des Scalp français ou des Storm Shadow britanniques, mais en quantités modestes. Les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que Zelensky espérait, et Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait « une nouvelle escalade ».
Pour financer ce don de « systèmes de longue portée » à l’Ukraine et la défense, Starmer doit appeler ses partenaires à « achever le travail » concernant l’utilisation des avoirs russes gelés, selon Downing Street. Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas prudent, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs. Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ils représentent quelque 210 milliards d’euros. Cette proposition sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant les arbitrages les plus difficiles, et reflétant les réserves exprimées par plusieurs pays, notamment la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds.
Utilisation des avoirs russes gelés et financement: chiffres et questions juridiques
La discussion porte sur l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer l’aide à Kiev, avec la possibilité de financer un prêt de 140 milliards d’euros en s’appuyant sur ces fonds. Le président Macron a reconnu que « Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque », tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine durant les années à venir.
Selon les informations des partenaires, ces avoirs immobilisés représentent environ 210 milliards d’euros. La proposition est inscrite à l’ordre du jour du sommet européen de décembre, et plusieurs gouvernements, notamment la Belgique, y expriment des réserves. Cette approche, bien que prudente, viserait à permettre à Kiev de bénéficier d’un prêt de 140 milliards d’euros et à soutenir l’économie ukrainienne sur plusieurs années.
Présent à Bruxelles, Zelensky avait exhorté les dirigeants « à sauter le pas ». Dans la foulée, il a salué les premiers pas et le soutien politique obtenu, tout en restant vigilant sur les prochaines étapes et les arbitrages juridiques et financiers.
Sanctions européennes et réactions internationales
Les sanctions imposent le gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux États-Unis et interdisent aux entreprises américaines de faire des affaires avec ces géants pétroliers russes. Poutine a dénoncé ces mesures comme « contre-productives », jugeant qu’elles n’auraient pas d’« impact significatif » sur l’économie russe.
Les Européens ont aussi annoncé, mercredi, un nouveau train de sanctions contre Moscou, notamment l’arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié d’ici fin 2026 et des mesures visant la flotte fantôme de pétroliers utilisée pour contourner les sanctions. Le rythme des sanctions se poursuit parallèlement aux efforts politiques de Bruxelles et à l’appui affiché par les Alliés à Kiev, dans une logique de pression et de soutien, tout en évitant une escalade ouverte, selon les analyses AFP.