Les alliés de Kiev se réunissent dimanche en visioconférence pour discuter d’un plan de paix soutenu par Donald Trump après sa rencontre avec Vladimir Poutine. La coalition des volontaires réunit les grandes puissances européennes, l’UE, l’Otan et des partenaires comme le Canada, et cherche à préciser les garanties de sécurité pour l’Ukraine sans imposer un cessez-le-feu immédiat. Zelensky, qui a jusqu’ici rejeté toute concession territoriale, sera reçu lundi après-midi par Donald Trump à la Maison-Blanche pour des échanges avec les responsables américains et leurs partenaires. Les discussions visent à aligner les positions avant la visite prévue du président ukrainien et les réactions européennes autour d’une éventuelle entente.
Des dirigeants européens et l’objectif d’une clause de sécurité collective
En amont de la visite, Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz réuniront dimanche à 15 heures la coalition des volontaires, groupe qui regroupe la plupart des grands pays européens, l’UE, l’Otan et des partenaires non européens comme le Canada, selon des diplomates. Cette réunion vise à définir les garanties de sécurité qui accompagneraient un éventuel accord de paix, un sujet sur lequel Donald Trump a évoqué une sécurité collective semblable à l’article 5 de l’Otan, tout en restant en dehors du cadre formel de l’alliance.
D’après la première ministre italienne, Giorgia Meloni, il s’agirait pour commencer de définir « une clause de sécurité collective qui permettrait à l’Ukraine d’obtenir le soutien de tous ses partenaires, y compris des États-Unis, prêts à agir dans le cas où elle serait à nouveau attaquée ». Se disant « reconnaissant de l’invitation », le président ukrainien a toutefois prévenu que le refus d’un cessez-le-feu par Moscou « compliquait la situation ».
Positions et enjeux sur le terrain et les frontières
Les discussions portent aussi sur les concessions territoriales potentielles: la Russie aurait demandé que l’Ukraine quitte le Donbass et accepte un gel du front dans les régions de Kherson et de Zaporoijjia, et elle avait proclamé en 2022 l’annexion de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, même si ces troupes n’en contrôlent pas encore la totalité. Ces divergences montrent que les partenaires européens cherchent à articuler un cadre qui puisse soutenir l’Ukraine sans rompre l’unité des alliés.
La Maison-Blanche et les dirigeants européens tentent de clarifier les contours d’un éventuel cadre de paix, tout en restant conscients que les positions ne sont pas homogènes et que les garanties de sécurité devront être adaptées à une Ukraine résiliente et toujours exposée à des risques. Zelensky et les partenaires européens répètent néanmoins leur volonté de trouver un compromis sans renoncer à l’intégrité du territoire, selon les rapports des agences et des sources diplomatiques.