Au Royaume-Uni, l’ambassadeur à Washington, Peter Mandelson, a été limogé après la publication de documents relatifs à ses liens avec Jeffrey Epstein. Le Foreign Office a invoqué des « Sérieuses questions » et précisé que la décision était prise « avec effet immédiat ». Des lettres et des échanges publiés par des parlementaires à Washington et relayés par la presse britannique décrivent un lien étroit entre Mandelson et Epstein, qui était décrit comme [s]on meilleur pote dans certains documents. Le contexte diplomatique et politique est aussi marqué par une visite d’État du président américain prévu au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, ajoutant une dimension sensible à cette affaire. Mandelson, figure retentissante du « New Labour », avait déjà fait l’objet de controverses dans le passé, et la révélation actuelle élargit le spectre des questions sur son parcours public.
À Washington, Mandelson limogé après l’affaire Epstein
Le Foreign Office a annoncé la révocation de Peter Mandelson de son poste d’ambassadeur à Washington, invoquant des « Sérieuses questions » et précisant que la décision était prise « avec effet immédiat ».
Dans une lettre rédigée pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003 et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, Mandelson affirme que le financier américain est son « meilleur ami ». Des révélations relayées par le tabloïd The Sun montrent que Mandelson a envoyé des mails de soutien à Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures.
Mandelson a ensuite tenté de se défendre dans une interview diffusée mercredi sur la chaîne YouTube du Sun, affirmant qu’il n’avait « jamais été témoin d’actes répréhensibles » ou « de preuves d’activités criminelles ».
Le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait « exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé » à Jeffrey Epstein, mais la position est devenue intenable. En fin de journée, des médias britanniques, dont The Sun, ont rapporté que Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride. Pour Keir Starmer, ce départ est un « nouveau coup dur » sur le front intérieur.
Réactions et contexte politique
La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le « manque de courage » de Keir Starmer, affirmant qu’il « a encore échoué à un test de son leadership ».
Ce départ survient dans un contexte politique déjà mouvementé: le gouvernement a connu un remaniement après le départ récent de la vice-Première ministre Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, déclenchant un remaniement de grande ampleur.
La figure Mandelson, surnommé le « Prince des ténèbres », avait déjà connu des épisodes difficiles et des controverses publiques par le passé. Le dossier Epstein alimente les critiques sur les liens entre Londres et Washington et sur les garde-fous éthiques en matière de diplomatie.
Dans les explications officielles, le Foreign Office a rappelé que les relations bilatérales restent « en très bonne posture », selon une communication relayée par la BBC.