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Analyses sur le Dialogue National Syrien : Prendre son Temps

by Sara
Syrie

Analyses sur le Dialogue National Syrien : Prendre son Temps

Des analystes politiques ont souligné l’importance de la prudence et de la nécessité d’engager des consultations élargies entre les différentes parties et composantes syriennes avant de procéder au congrès de dialogue national global prévu dans un avenir proche. L’objectif principal de cette rencontre est de formuler une vision commune sur la gestion de la phase de transition dans le pays.

Une Initiative de l’Administration Politique Syrienne

La nouvelle administration politique en Syrie a annoncé son intention de convoquer ce congrès, en insistant sur la nécessité d’y inclure toutes les forces politiques, tant intérieures qu’extérieures, ainsi que toutes les communautés religieuses, les composantes de la société civile, et toutes les catégories sociales. Des représentants des factions armées et des personnalités indépendantes ainsi que des compétences scientifiques seront également présents.

Importance du Dialogue National

Selon Mohammad Sarmini, directeur du Centre des Études de Jisr, le congrès de dialogue national représente un enjeu politique crucial, car il prépare une phase historique pour la Syrie, après la chute du régime de l’ancien président Assad. Cependant, il est essentiel de prendre son temps, d’établir des critères pour choisir les participants et de définir des objectifs clairs pour ce congrès par l’entremise d’un comité préparatoire.

Il a également souligné que l’accent doit être mis sur les priorités essentielles pour les Syriens, car la prochaine phase impliquera un nouveau constitution et un nouveau gouvernement, nécessitant un contrat social entre les Syriens. Cela renforce l’importance de ne pas se précipiter vers le congrès de dialogue national.

Préparatifs en Cours

Des sources ont révélé à Al Jazeera que la nouvelle administration travaille à la tenue d’une réunion élargie pour lancer un dialogue national complet concernant la phase de transition et la gestion des affaires de l’État après la chute du régime d’Assad, prévue pour le 8 décembre. Les préparatifs pour cette réunion ont été achevés et elle se tiendra dans les jours à venir, rassemblant toutes les entités et représentants du peuple syrien et de ses composantes.

Appels à une Consultation Approfondie

Le Dr Abd al-Munim Zayn al-Din, coordinateur général de la révolution syrienne, partage l’avis de Sarmini sur la nécessité de ne pas se précipiter vers le congrès de dialogue national. Il propose d’accorder davantage de temps aux consultations entre les Syriens pour garantir la participation de toutes les coalitions et personnalités, sans partage de pouvoir ni imposition de figures par des États régionaux ou internationaux.

Il a exprimé des craintes que certains Syriens ne subissent des pressions internationales pour intégrer des éléments du régime déchu au congrès, affirmant que les Syriens refusent la participation de ceux dont les mains sont tâchées de sang, car cela pourrait entraver tout dialogue et résultats éventuels.

Éviter les Interférences Étrangères

Dans ce contexte, le directeur du Centre des Études de Jisr a déclaré lors d’une analyse des événements que le commandant de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Sharah, a invité Farouk al-Shara (ancien vice-président) à participer au congrès de dialogue national. Zayn al-Din a également souligné la nécessité d’écarter toute intervention étrangère dans les affaires syriennes, précisant que le rôle des Nations Unies et de la Ligue arabe doit se limiter à la facilitation du congrès, sans ingérence.

Risques de Vide Participatif

Bien qu’il n’y ait aucune demande extérieure concernant ce congrès, Sarmini a mis en garde contre le fait que des vides ou des lacunes quant aux participants pourraient ouvrir la porte à des interventions étrangères, justifiées par l’absence d’un certain groupe ou entité.

Jérôme Drifon, analyste spécialisé dans les conflits au sein du Groupe des Crises Internationales, a souligné qu’il est « impossible d’exclure l’intervention étrangère » dans le cadre du congrès de dialogue. Il a également anticipé des rôles possibles pour certains pays du Golfe, la Turquie et l’Europe, car ces nations cherchent à réaliser des intérêts économiques et politiques, tout en indiquant que la Syrie a besoin d’une assistance internationale pour relancer son économie et lever les sanctions.

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