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Les chiffres relatifs à l’antisémitisme en France montrent une légère baisse, mais restent alarmants. En 2024, un total de 1 570 actes antisémites ont été recensés, en comparaison avec 1 676 en 2023, selon les annonces faites ce mercredi 22 janvier par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ce dernier déplore un niveau « historique » pour la deuxième année consécutive.
Analyse des chiffres
Cette diminution de 6,3 % par rapport à l’année précédente est à mettre en perspective avec des niveaux records en 2023, notamment après le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël. Pour comparaison, en 2022, 436 actes antisémites avaient été recensés, tandis que depuis 2012, ce chiffre variait entre 311 et 851 par an, souligne le Crif.
Actes violents en 2024
Le rapport évoque que « certains actes ont été extrêmement violents ». Parmi les incidents notables, on retrouve la tentative d’incendie à la synagogue de La Grande-Motte en août et l’incendie de la synagogue de Rouen en mai. Un cas particulièrement grave a été le viol d’une enfant juive de 12 ans, survenu à Courbevoie en juin, en banlieue parisienne.
Les atteintes aux personnes
En 2023, 65 % des actes antisémites (soit 1 024 cas) ont été des atteintes aux personnes, selon les chiffres fournis par le Service de protection de la communauté juive et le ministère de l’Intérieur. Parmi ces atteintes, la majorité concernait des propos ou gestes menaçants (652), tandis que 106 cas ont impliqué des violences physiques.
Atteintes aux biens et référence à la Palestine
Les 546 atteintes aux biens ont principalement consisté en des inscriptions antisémites (432) et des dégradations (88). De plus, 518 actes antisémites, soit « plus de 30 % », ont explicitement fait référence à la question de la Palestine. Le Crif estime que ces thèmes et la rhétorique anti-israélienne ont agi comme des catalyseurs d’actes antisémites, alimentant un climat d’hostilité envers les Juifs.
Hausse des actes durant une période critique
Le Crif a également noté une « nette hausse des actes antisémites » entre le 27 mai et le 10 juin, totalisant 148 incidents, sur fond de campagne électorale européenne et d’opération militaire israélienne à Rafah. Le Conseil dénonce les accusations mensongères de génocide qui ont contribué à déformer l’image des Juifs en France.
Incidents dans le milieu scolaire
Enfin, le rapport recense 192 actes antisémites commis dans le milieu scolaire ayant donné lieu à des plaintes, représentant 12 % du total des actes recensés. Ce constat souligne la nécessité de vigilance et d’actions appropriées pour protéger les jeunes et combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes.