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Les maires se trouvent en première ligne face à l’anxiété citoyenne croissante au Canada. Avec l’explosion du coût de la vie et les tensions internationales, notamment à cause des actions de Donald Trump, les électeurs québécois ressentent une pression accrue. Les gouvernements locaux sont perçus comme des remparts contre des enjeux tels que la pénurie de logements, la crise de l’itinérance et le dérèglement climatique, même si ces problématiques dépassent souvent leurs compétences.
Anxiété généralisée
L’étude menée par la firme Léger a révélé une inquiétude généralisée parmi les citoyens. En effet, 81 % des participants s’inquiètent des répercussions de la guerre tarifaire de Trump sur le Canada, 50 % estiment que le pays est en récession, 46 % vivent de paie en paie et 39 % craignent de perdre leur emploi.
Les priorités des citoyens ont évolué. Des sujets qui étaient stables depuis des décennies, comme la collecte des déchets et l’entretien des rues, ont été remplacés par des préoccupations plus pressantes. Pour 52 % des répondants, l’accès à des logements abordables est la priorité numéro un. Une majorité d’électeurs souhaitent que leur municipalité agisse davantage en matière de logement, d’itinérance, de transport collectif et de lutte contre les changements climatiques.
Appel à des investissements
Les résultats du sondage confirment le plaidoyer de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en faveur de financements accrus de la part des gouvernements fédéral et provincial. Elle souligne que de nombreux enjeux, tels que le financement de logements sociaux, le soutien aux personnes itinérantes, et l’adaptation des infrastructures au dérèglement climatique, relèvent des responsabilités des gouvernements supérieurs.
Désir de changement
Les citoyens semblent conscientisés aux limites des financements municipaux, qui proviennent principalement des impôts fonciers. Les résultats du sondage soulignent une baisse de la satisfaction envers les services municipaux. La qualité des services est évaluée à 6,3 sur 10, en baisse par rapport à 7,3 il y a cinq ans. De plus, la satisfaction envers les maires et mairesse s’établit à 5,8 sur 10.
Un désir de changement se fait également sentir : 45 % des répondants souhaitent voir leur équipe municipale remplacée lors des élections prévues pour le 2 novembre 2025, contre 36 % il y a deux ans. Malgré cela, les citoyens apprécient le travail de leurs élus, les jugeant travailleurs (79 %), honnêtes (79 %), bons communicateurs (72 %) et fiables (69 %).