Les proches de Christophe Gleizes, journaliste français détenu en Algérie, réagissent après l’annonce de sa condamnation à sept ans de prison pour apologie du terrorisme. Christophe Gleizes est en détention depuis juin. Il s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour réaliser un reportage sur le club phare de Kabylie, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à environ 100 km à l’est d’Alger. Son avocat précise que la famille dispose de huit jours pour déposer un pourvoi en cassation.
Le frère Maxime Gleizes, invité ce jeudi sur France Inter, affirme que la famille est sous le choc et ne s’attendait pas à cette décision. Il rappelle que les rumeurs laissaient penser à un apaisement des relations entre Paris et Alger, citant notamment la libération de l’écrivain Boualem Sansal et le réchauffement du dialogue entre les deux capitales le mois dernier.
Mercredi, après la confirmation en appel de la condamnation, Maxime explique avoir eu le sentiment d’être trompé, même s’il ne nie pas des signes de rapprochement. Il précise qu’il ne sait plus par quel canal se fier et se compare à Don Quichotte luttant contre des moulins à vent.
Le frère assure qu’ils ne baisseront pas les bras et qu’ils continueront à se mobiliser. Pour obtenir la libération de Christophe Gleizes, ils privilégieront l’option la plus rapide, celle d’une grâce présidentielle, estimant qu’elle est la plus proche après une année de détention. S’ils optent pour la cassation, il faudra arrêter la procédure pour pouvoir profiter d’une grâce présidentielle.
La compagne du journaliste, Valentine Martin, a de son côté exprimé son souhait d’une libération immédiate et d’une grâce présidentielle dans les plus brefs délais, estimant que Christophe Gleizes a suffisamment payé.
Lors de l’audience, Gleizes avait demandé la clémence des juges, reconnaissant des erreurs tout en affirmant de bonnes intentions. Il avait aussi précisé qu’il aurait dû demander un visa de journaliste plutôt qu’un visa touristique pour son reportage en Algérie.
Boualem Sansal, invité sur RTL, a affiché un optimisme mesuré, expliquant être d’abord bouleversé par l’annonce puis convaincu qu’une grâce présidentielle pourrait intervenir dans les semaines qui viennent. Il a dénoncé ce qu’il perçoit comme de l’acharnement et est resté convaincu qu’un dénouement favorable est envisageable. De son côté, le président Emmanuel Macron a réagi en exprimant une profonde inquiétude et en promettant d’agir pour la libération du journaliste.