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Symbole emblématique de la Ville close de Concarneau, le beffroi, construit sur un ancien corps de garde du XVIIe siècle, nécessite une restauration urgente. Son horloge, arrêtée à 11h55 depuis cinq ans en raison d’infiltrations, souligne l’état préoccupant du monument, qui menace désormais la sécurité et la préservation du patrimoine local.
Un patrimoine historique en péril
Le beffroi de Concarneau est un repère familier pour les habitants depuis des générations. À l’origine, à la fin du XVIIe siècle, il servait de corps de garde. En 1906, l’architecte Léon Vincent l’a transformé en un véritable beffroi, surélevant la structure, en y ajoutant un clocheton et une girouette en forme de bateau, tout en intégrant une horloge visible depuis plusieurs points de la ville.
Cette horloge électrique est cependant en panne depuis cinq ans, figée à 11h55, victime d’infiltrations qui ont endommagé son mécanisme. Morgane Toulgoat, responsable du service patrimoine et cheffe de projets Arts et histoire, rappelle que la Ville close déployait tous ses efforts pour préserver ce patrimoine labellisé.
Le maire de Concarneau, Marc Bigot, souligne l’urgence de la rénovation : « Après les travaux du ravelin, nous devons nous attaquer au beffroi. Des pierres bougent dans les soubassements et l’horloge ne fonctionne plus à cause des infiltrations. Le projet vise à restaurer l’état sanitaire du monument et à valoriser l’horlogerie réalisée par la société Borrel en 1906. »
Un projet de restauration ambitieux
La rénovation, qui sera confiée à des Compagnons du devoir, permettra au beffroi d’être à nouveau accessible au public et offrira aux visiteurs la possibilité de régler leur montre selon l’heure retrouvée de l’horloge historique.
Chaque année, la Ville close attire environ 1,5 million de visiteurs, ce qui confère une grande valeur patrimoniale et touristique au beffroi.
Le coût total des travaux est estimé à 534 000 euros. Bien que le monument bénéficie de subventions en tant que site classé historique, la municipalité a décidé de mobiliser la Fondation du Patrimoine pour compléter le financement.
Un diagnostic global des fortifications
Au-delà du beffroi, la municipalité a lancé un diagnostic complet des fortifications et autres monuments historiques de la ville, tels que la Poudrière, le Fort du Cabellou et Notre-Dame de Lorette.
Marc Bigot annonce que des travaux de restauration complémentaires seront envisagés en fonction des résultats de ce diagnostic, avec une planification d’investissements sur plusieurs années pour préserver durablement le patrimoine local.