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Les forces de l’ordre sud-coréennes ont arrêté l’ancien président destitué Yoon Suk Yeol mercredi en raison de l’imposition brève de la loi martiale le mois dernier. Dans un message vidéo enregistré avant qu’il ne soit escorté vers le siège d’une agence anticorruption, Yoon a exprimé son désespoir face à l’effondrement de l’État de droit dans le pays, tout en affirmant qu’il respectait le mandat d’arrêt pour prévenir des affrontements entre les forces de l’ordre et le service de sécurité présidentielle.
Le déroulement des événements
Une série de SUV noirs, dont certains équipés de sirènes, ont quitté le complexe présidentiel sous escorte policière. Un véhicule apparemment transportant Yoon est ensuite arrivé au Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires dans la ville voisine de Gwacheon.
Yoon a été placé en garde à vue environ trois heures après que des centaines de policiers ont pénétré dans le complexe résidentiel lors de leur deuxième tentative d’arrestation liée à sa déclaration de loi martiale. Les avocats de Yoon ont tenté de persuader les enquêteurs de ne pas exécuter le mandat d’arrêt, affirmant que le président se présenterait volontairement pour un interrogatoire, mais l’agence a refusé.
Les forces de l’ordre ont apparemment rencontré peu de résistance de la part des forces de sécurité présidentielle lors de leur approche et aucun affrontement n’a été signalé dans l’immédiat.
La situation au complexe présidentiel
Après plusieurs heures de standoff à la porte du complexe, les enquêteurs anticorruption et les policiers ont été vus avançant à travers le terrain en pente. Des policiers avaient précédemment été aperçus utilisant des échelles pour grimper par-dessus des bus disposés par le service de sécurité présidentielle près de l’entrée.
Les enquêteurs sont ensuite arrivés devant une porte métallique ornée d’un insigne présidentiel doré, près du bâtiment résidentiel de Yoon. Certains agents ont été vus entrant par une porte de sécurité, accompagnés d’un des avocats de Yoon et de son chef de cabinet. Le service de sécurité présidentielle a ensuite retiré un bus et d’autres véhicules qui avaient été garés comme une barricade.
Les préparatifs et les inquiétudes
Alors que les tensions montaient, le chef par intérim du gouvernement sud-coréen, le vice-premier ministre Choi Sang-mok, a appelé les forces de l’ordre et le service de sécurité présidentielle à s’assurer qu’il n’y aurait pas d' »affrontements physiques ».
Le Parti démocrate d’opposition, qui a mené la campagne législative ayant conduit à la destitution de Yoon, a demandé au service de sécurité de se retirer et de coopérer avec son arrestation. Les législateurs du Parti du pouvoir populaire de Yoon ont organisé un rassemblement près de la résidence présidentielle, dénonçant les efforts pour le détenir comme illégaux.
Les raisons de la destitution
Yoon a déclaré la loi martiale et déployé des troupes autour de l’Assemblée nationale le 3 décembre. Cette mesure n’a duré que quelques heures avant que les législateurs ne parviennent à lever le blocus. Ses pouvoirs présidentiels ont été suspendus lorsque l’assemblée dominée par l’opposition a voté pour sa destitution le 14 décembre, l’accusant de rébellion.
Son sort est désormais entre les mains de la Cour constitutionnelle, qui a commencé à délibérer sur la question de savoir s’il sera formellement destitué ou si les accusations seront rejetées et qu’il sera rétabli dans ses fonctions. La première audience formelle a eu lieu mardi, mais a duré moins de cinq minutes en raison de l’absence de Yoon. La prochaine audience est prévue pour jeudi.