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Yoon Suk-yeol, ancien président de Corée du Sud, a été arrêté et placé en détention, suscitant une crise politique majeure dans le pays. Cette arrestation fait suite à sa destitution en avril, suite à l’imposition controversée de la loi martiale et au déploiement de l’armée au Parlement.
Arrestation et détention de Yoon Suk-yeol
Le 10 juillet, un tribunal de Séoul a émis un mandat d’arrêt contre Yoon Suk-yeol en raison de sa tentative avortée d’imposer la loi martiale en décembre 2024. Selon l’agence de presse Yonhap, le juge Nam Se-jin a exprimé des craintes que l’ancien président puisse détruire des preuves, justifiant ainsi son placement en détention.
Âgé de 64 ans, Yoon Suk-yeol est devenu le premier chef de l’État sud-coréen à faire l’objet d’une arrestation. Il avait été initialement arrêté en janvier mais remis en liberté en mars après l’annulation de son mandat d’arrêt. Sa destitution est survenue en avril, à la suite de son décret du 3 décembre qui avait entraîné des accusations d’insurrection.
Une crise politique sans précédent
Le 25 juin, une demande précédente de mandat d’arrêt avait été rejetée par la justice, car Yoon Suk-yeol avait refusé de comparaître pour être interrogé. Son imposition de la loi martiale avait été justifiée par son gouvernement comme une nécessité pour contrecarrer le blocage budgétaire au Parlement, dominé par l’opposition, affirmant qu’il fallait protéger le pays des « forces communistes nord-coréennes ».
Cette décision avait provoqué une crise politique sans précédent, interdisant les activités politiques et permettant à l’armée d’investir le Parlement. Cependant, deux heures après le décret, environ 190 députés avaient réussi à accéder à l’hémicycle et à adopter une motion unanime pour lever la loi martiale, qui fut rapidement abrogée par Yoon Suk-yeol lors d’une intervention télévisée.
En avril, il a été destitué par la Cour constitutionnelle et a rapidement quitté la résidence présidentielle.
Autres problèmes judiciaires
Yoon Suk-yeol et son épouse, Kim Keon-hee, font face à d’autres accusations judiciaires. Une enquête est actuellement menée sur un chaman ayant reçu des cadeaux de luxe, dont un collier en diamants et un sac à main, de la part d’un haut responsable de l’Église de l’unification. Ces biens auraient été offerts à Kim Keon-hee.
De plus, le ministère public a rouvert une enquête sur une manipulation boursière dont Kim Keon-hee aurait été impliquée, une affaire précédemment abandonnée. Yoon Suk-yeol est également accusé d’intervention illégale concernant la désignation des candidats de son parti aux législatives de 2022.