Home ActualitéArtiste schizophrène : un drame tragique à Sheffield

Artiste schizophrène : un drame tragique à Sheffield

by Sara
Royaume-Uni

Un artiste schizophrène a été accusé d’avoir tué un promeneur de chien à Sheffield après avoir été autorisé à quitter un hôpital psychiatrique, malgré un avertissement stipulant qu’elle avait discuté de meurtres, a révélé une enquête aujourd’hui.

Le parcours d’Emma Borowy

Emma Borowy, âgée de 32 ans, avait été hospitalisée après avoir volé et abattu deux chèvres lors d’une cérémonie de « sorcellerie ». Néanmoins, les médecins ont continué à lui accorder de courtes sorties de l’unité, malgré plusieurs absences non autorisées et deux fois retrouvée armée d’un couteau.

Le 7 août de l’année dernière, elle a bénéficié de 30 minutes de sortie encadrée pour se rendre dans un magasin près de l’unité psychiatrique de Bolton, dans le Grand Manchester. Cependant, elle s’est échappée et s’est rendue à Sheffield où, deux jours plus tard, elle a attaqué frénétiquement Roger Leadbeater.

Le meurtre de Roger Leadbeater

Roger Leadbeater, âgé de 74 ans, se promenait avec son épagneul Max dans un parc lorsqu’il a été poignardé plus de 50 fois. L’enquête a révélé qu’Emma Borowy avait été autorisée à sortir malgré son évasion le 4 août, période durant laquelle elle avait été retrouvée cachée dans un buisson à Sheffield.

Elle était allée rendre visite à une amie qui, par la suite, a alerté la police du South Yorkshire, indiquant qu’elle était « inquiète » de ce qu’Emma pourrait faire. Un rapport de police lu lors de l’audience précisait : « Elle est préoccupée par Emma car elle a déjà agressé des gens et a évoqué des meurtres. »

Les problèmes de santé mentale d’Emma

Les documents médicaux mis à jour après son retour à l’unité ne contenaient aucune mention de cette menace. Le psychiatre consultant, le Dr Dilraj Sohi, a affirmé que le personnel de l’unité aurait demandé à la police toute information « pertinente ». Il a reconnu n’avoir jamais rencontré Borowy avant de lui accorder une sortie le 4 août, ayant récemment pris en charge son suivi médical.

Lors de l’audience, il a été révélé qu’un peu plus de deux semaines avant qu’elle ne tue M. Leadbeater, une évaluation avait souligné l’« agression » de Borowy et le risque qu’elle faisait peser sur autrui lors de ses précédentes fugues.

Une tragédie humaine

Après le meurtre de M. Leadbeater, Borowy a déclaré avoir « reçu des messages de Lucifer ». Elle a également indiqué ne pas avoir dormi ni pris son médicament antipsychotique pendant trois jours. Le Dr Sohi a admis qu’il ne pouvait pas dire si Borowy « savait ce qu’elle faisait » au moment des faits.

La violence d’Emma sur le site, y compris une agression envers une infirmière, a été prise en compte lors de la décision d’accorder des sorties. Les proches de M. Leadbeater ont exprimé leur colère face à des sorties répétées, malgré ses absences prolongées.

Conséquences et réflexions

M. Leadbeater était décrit par sa famille comme un « homme bon, travailleur et honnête », dont le travail consistait à transporter des enfants ayant des besoins spéciaux. Emma Borowy a été inculpée pour son meurtre, mais quatre mois plus tard, elle a été retrouvée morte en prison, dans ce qui semblait être un suicide.

Au cours de l’audience, il a été mentionné qu’Emma était convaincue d’être un « extraterrestre » et que des entités extraterrestres pouvaient la contacter par le biais d’un cristal spécial. L’audience se poursuit.

Schizophrénie | Meurtre | Santé Mentale | Royaume-uni

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