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Assassinat de Haniyeh : Entité sioniste et répercussions sur la résistance
L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh par Entité sioniste est perçu comme un acte de « terrorisme d’État », sans lien avec le cours de la guerre, ses lois ou traditions historiques. Haniyeh, ancien président du bureau politique du Hamas, agissait en toute transparence, s’entretenant avec des représentants de différents pays pour négocier, tout en ayant des intermédiaires entre lui et les négociateurs israéliens.
Il n’était pas un chef militaire sur le terrain, rendant donc son élimination injustifiable au regard des conventions militaires. Dans l’histoire, les belligérants se vantent de l’élimination de chefs militaires, tout en évitant de cibler des politiciens, qui relèvent du civil. Tuer un politicien entache l’honneur militaire.
Cependant, l’armée israélienne semble ignorer ces traditions, en tuant un homme politique à un moment où, après plus de 300 jours de conflit, elle peine à atteindre les principaux chefs militaires de la résistance.
La capacité de la résistance à compenser les pertes
Il est crucial de noter une déclaration de la sœur de Saleh al-Arouri, un autre leader palestinien tué par Entité sioniste : « Chaque enfant palestinien est un leader ». Cela met en lumière la résilience des forces de résistance, qui ont toujours su se réorganiser et, souvent, les successeurs sont même plus aptes que leurs prédécesseurs.
Les groupes de résistance forment leurs membres dans une hiérarchie de leadership, prenant en compte le fait que leurs dirigeants peuvent être tués ou emprisonnés. Ils doivent donc s’assurer d’avoir un réservoir de remplaçants, capable de combler rapidement tout vide laissé par la perte d’un leader.
Une stratégie adaptée à un environnement hostile
Les entités ayant des idéologies politiques ou religieuses ne sont pas exemptées de cette stratégie ; en fait, elles peuvent l’appliquer plus rigoureusement. Leur expérience ne se limite pas à la Palestine, mais s’étend à d’autres pays musulmans confrontés à de graves crises.
Dans les territoires palestiniens occupés, les défis sont d’autant plus pressants pour ces factions, qui sont constamment ciblées. Elles doivent maintenir un effort continu et doivent rester vigilantes quant à leur survie, tout en rencontrant de grandes difficultés dans le recrutement.
Trois éléments fondamentaux de la résistance
Trois facteurs clés déterminent la capacité de la résistance palestinienne à se réorganiser face à la perte de ses leaders :
- Acceptation de la mortalité : Ces organisations ont intégré l’idée que la mort de leurs dirigeants est une réalité. Les leaders peuvent être tués à tout moment, même lorsqu’ils sont en dehors des territoires occupés, à la merci des frappes aériennes israéliennes.
- Acquisition des compétences : Les mouvements de résistance entretiennent les compétences de leadership à travers des formations sur le terrain. L’approche de guérilla exige que chaque membre soit à même de prendre des décisions et d’agir de façon autonome, contrairement aux soldats d’une armée conventionnelle soumis à une hiérarchie stricte.
- Profil démographique : La majorité des membres des groupes armés sont jeunes, ce qui leur confère une dynamisme continu et de fréquentes occasions d’émerger en tant que leaders.
Un besoin constant en leadership
Les mouvements de résistance palestiniens doivent donc constamment renforcer leurs rangs avec deux types de leaders : des chefs militaires issus d’un entraînement rigoureux, et des leaders politiques capables d’adapter leur discours et de gérer les affaires internes palestiniennes tout en représentant la cause à l’étranger.
Les visages de ces leaders sont souvent placardés sur les murs du combat palestinien, et leurs portraits deviennent familiers au public, mais il est fréquent que ces figures disparaissent. La question de leur remplacement émerge alors rapidement, et peu de temps après, de nouveaux leaders se manifestent pour remplir le vide laissé.
Perspectives de la résistance
La résistance est consciente que le chemin vers la libération est ardu. Par conséquent, elle opère avec une logique similaire à celle des compagnies aériennes, en s’assurant qu’il existe toujours un copilote capable de prendre la relève en cas de problème.
Dans les sociétés solides et les États forts, il existe une capacité à produire des alternatives, y compris au niveau des dirigeants politiques, administratifs et militaires. Toutefois, dans le cas des groupes de résistance, cette dynamique présente des particularités : le leadership est souvent un fardeau, surtout pour les dirigeants militaires, et le rythme du remplacement des leaders y est généralement plus rapide.
Conclusion sur les conséquences de l’assassinat
Bien que ces pertes ne soient pas sans impact, notamment la mort de leaders charismatiques et intelligents, la résistance persiste et trouve des voies pour se réinventer. L’assassinat d’Haniyeh témoigne d’une tactique israélienne désespérée, qui cherche à compenser ses échecs par des frappe sur des figures, mais la résistance a toujours montré sa capacité à s’adapter et à se renouveler.