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Le gouvernement annonce un virage majeur sur l’assurance chômage, visant 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles entre 2026 et 2029, avec une perspective d’au moins 4 milliards d’économies en régime de croisière à partir de 2030.
Contexte et objectifs
Dans la lettre de cadrage adressée aux partenaires sociaux, le cadre de la négociation précise l’objectif d’économies annuelles atteignant 2 à 2,5 milliards d’euros pour les années 2026 à 2029, avec une montée en charge progressive et une perspective d’économies d’au moins 4 milliards à l’horizon 2030, selon le document cité par l’AFP.
Pour favoriser le retour rapide à l’emploi, il est prévu de modifier la durée minimale d’emploi et la période de référence nécessaire à l’ouverture d’un droit au chômage, qui détermine la durée maximale d’indemnisation.
Actuellement, une personne doit avoir travaillé au moins 6 mois sur les 24 derniers mois pour prétendre à l’indemnité chômage, qui est versée généralement pendant 18 mois maximum. Le document évoque une éventuelle convergence avec certains critères européens en matière de durée d’indemnisation.
Mesures envisagées et calendrier
Si les partenaires sociaux acceptent d’ouvrir des négociations, ils sont invités à s’accorder d’ici le 15 novembre et à dégager les économies prévues par an, en moyenne, sur les quatre prochaines années.
Le Premier ministre François Bayrou rappelle que la situation financière du régime et la nécessité de « travailler plus nombreux » justifient une évolution des règles du dispositif, dans le cadre d’un plan qui vise à atteindre 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles et, à horizon 2030, 4 milliards.
Selon les analyses et les observations, la réforme intervient dans un contexte où le chômage est resté stable à 7,5% au deuxième trimestre, selon l’Insee, et où l’emploi progresse malgré une croissance faible, ce qui alimente les enjeux budgétaires et politiques.
Réactions et enjeux
Les syndicats ont accueilli ces pistes budgétaires avec une certaine colère. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a qualifié le dispositif envisagé de « carnage total pour les demandeurs d’emploi » et insisté sur la nécessité de protéger les droits des salariés.
Cette réforme arrive après un accord-cadre conclu en novembre 2024 entre partenaires sociaux, prévoyant des règles pour quatre ans et mises en œuvre progressivement à partir d’avril de l’année en cours.
Perspectives
Si les négociations avancent, elles pourraient redéfinir le financement du régime d’assurance chômage et influencer le marché du travail en métropole. Le calendrier et les contours des mesures restant à préciser lors des discussions seront déterminants pour les conditions d’accès et la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi.