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Le gouvernement dévoile une trajectoire ambitieuse pour l’assurance chômage, visant des économies substantielles et une révision des règles d’indemnisation, dans un cadre de négociations à aboutir d’ici la mi-novembre.

Contexte et objectifs de la réforme
En transmettant une lettre de cadrage aux partenaires sociaux, le gouvernement fixe l’objectif d’économies entre 2 et 2,5 milliards d’euros par an en moyenne sur les quatre prochaines années, avec une montée en charge progressive qui vise au moins 4 milliards d’économies en régime de croisière à partir de 2030. L’idée est de moderniser le système pour favoriser le retour rapide à l’emploi.
Selon le document, « la situation financière du régime de l’assurance chômage et la nécessité de travailler plus nombreux rendent nécessaire une évolution des règles de l’assurance chômage », écrivait le Premier ministre François Bayrou dans cette lettre.
Pour atteindre ces objectifs, la réforme envisagée pourrait modifier la durée minimale d’emploi et la période de référence nécessaire à l’ouverture d’un droit au chômage, ce qui détermine la durée maximale d’indemnisation.
Chiffres clés et calendrier
Les partenaires sociaux sont invités à ouvrir une négociation d’ici le 15 novembre et, lors de la période suivante, à dégager entre 2 et 2,5 Md€ d’économies par an en moyenne sur les quatre années à venir.
Les autorités précisent que les économies doivent progresser « avec une montée en charge progressive » pour atteindre 4 Md€ d’économies en régime de croisière à partir de 2030.
La réforme s’inscrit dans la continuité d’un accord conclu en novembre 2024 entre partenaires sociaux, dont les nouvelles règles s’appliquent pour quatre ans et, pour la plupart, sont entrées en vigueur le 1er avril de l’année en cours.
Le Premier ministre a aussi rappelé la nécessité de « travailler plus » pour soutenir l’effort budgétaire global.
Réactions et enjeux politiques
Face à ces propositions, les organisations syndicales ont exprimé des réticences et des critiques. Marylise Léon, numéro une de la CFDT, a notamment qualifié ces pistes de « carnage total pour les demandeurs d’emploi ». Certaines centrales ont souligné l’ampleur des mesures et leur impact sur les bénéficiaires.
La lettre de cadrage ne fixe pas encore les paramètres finaux, mais appelle à des négociations constructives entre le patronat et les syndicats, sous l’égide du gouvernement et du Premier ministre.
Cette réforme s’inscrit dans un cadre plus large d’accords signés en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de l’année en cours.
Le chemin resté à écrire dépendra des discussions et des signatures des partenaires sociaux.