Home ActualitéAttaque au couteau à Marseille: profil de l’assaillant et faits

Attaque au couteau à Marseille: profil de l’assaillant et faits

by charles
France

Une attaque au couteau mardi après-midi à Marseille a fait cinq blessés et conduit à la mort de l’assaillant, un Tunisien âgé de 35 ans, abattu par la police près du quartier du Vieux-Port. Selon les autorités, l’individu était armé de deux couteaux et d’une matraque et a menacé des passants puis des policiers avant d’être neutralisé. Le Parquet national antiterroriste n’a pas été saisi pour l’instant et les premiers éléments évoquent un motif privé et des troubles mentaux. L’homme avait été expulsé de l’hôtel où il logeait pour non paiement du loyer et sa carte de séjour est valable jusqu’en 2032.

Profil de l’assaillant et contexte

Abdelkader D., Tunisien de 35 ans, était en situation régulière sur le territoire et détenait une carte de séjour expirant en 2032, selon le procureur de Marseille. Il avait été expulsé de l’hôtel du quartier Belsunce parce qu’il ne payait pas son loyer. Fin août, le préfet de l’Hérault avait activé l’article 40 pour des propos antisémites tenus devant la mosquée de Sète, selon le ministre de l’Intérieur. Le secrétaire d’Etat et les autorités indiquent que « le mobile de la radicalisation semble écarté » et que le Parquet national antiterroriste n’est pas saisi. L’homme avait déjà des antécédents judiciaires et avait été placé en garde à vue pour des faits de violence; il n’était pas fiché S mais nécessitait un suivi psychiatrique, selon le renseignement territorial.

« Le mobile de la radicalisation semble écarté », a déclaré Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.

Les éléments publics indiquent également que l’individu était connu pour des « troubles à potentialité violente » et avait été condamné par le passé pour violence avec arme blanche sur son neveu, une condamnation sur laquelle son avocat a fait appel. Sa carte de séjour était en cours de validité et son expulsion de l’hôtel s’inscrit dans un registre de tensions autour du loyer et du logement social. L’enquête ne privilégie pas une piste terroriste et se concentre sur des enjeux privés et personnels, selon les autorités.

Déroulé des faits et bilan

Tout a commencé peu avant 15 heures lorsque l’homme est retourné dans la chambre qu’il occupait et a porté « un coup de couteau au flanc d’un colocataire », selon le procureur. Le blessé a été pris en charge en urgence absolue et se trouvait dans un état critique en fin d’après-midi. L’assaillant s’en est ensuite pris au gérant de l’hôtel et à son fils, tous deux hospitalisés en urgence relative. Puis il est descendu dans la rue et s’est dirigé vers le cours Belsunce, dans un snack, où il a tenté de blesser d’autres personnes avec sa matraque et ses armes. Au total, cinq blessés ont été recensés.

Assaillant et policiers sur le lieu de l’attaque à Marseille
0000 – Vue des secours et des policiers sur le lieu de l’attaque à Marseille.
Patrouille de police près du lieu de l’attaque à Marseille
Patrouille de police sur place à Marseille après l’attaque.

Selon les autorités, l’intervention rapide d’une patrouille de police a mis fin au périple et l’assaillant a été tué peu avant 15h30, malgré les tentatives de réanimation. L’enquête est ouverte pour tentative d’homicide volontaire sur des fonctionnaires de police et sur des civils, et l’IGPN a été saisie afin d’examiner les circonstances de l’usage des armes à feu.

Enquête et cadre juridique

Les premiers éléments indiquent que le dossier n’aurait pas de lien avec une démarche terroriste : « les éléments recueillis lors des premiers éléments de l’enquête ne sont pas de nature à fonder la compétence du Parquet national antiterroriste (Pnat) », a déclaré une source judiciaire à l’AFP. Le procureur précise que l’enquête privilégie un motif privé lié à un différend sur le loyer, et que l’affaire n’est pas qualifiée comme terroriste pour le moment. Le préfet de l’Hérault avait activé l’article 40 dans le cadre de signalements antérieurs pour des propos antisémites, et l’auteur n’était pas fiché S mais présentait des antécédents judiciaires et des troubles psychiques nécessitant un suivi.

Le dossier est également examiné à la lumière des actes antérieurs rapportés par les sources locales: une condamnation pour violence avec arme blanche sur son neveu et une série d’éléments décrits par le renseignement territorial. L’enquête est conduite par les autorités judiciaires et les services de police pour établir les circonstances exactes et les responsabilités, tandis que l’IGPN auditionne les acteurs impliqués dans l’utilisation des armes lors de l’intervention.

You may also like

Leave a Comment