Le procès de Jair Bolsonaro se poursuit au Brésil: les juges de la Cour suprême commencent à voter sur le verdict dans une audience qui tient en haleine l’opinion et les acteurs politiques. Ancien président (2019-2022), Bolsonaro est accusé d’avoir conspiré pour son maintien au pouvoir malgré sa défaite face à Lula en 2022. Le verdict, attendu d’ici la fin de la semaine, pourrait sceller un tournant pour les institutions et les relations du Brésil avec ses partenaires internationaux, y compris les États‑Unis, déjà engagés sur le dossier.
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Au Brésil, Bolsonaro : les juges commencent à voter pour le verdict
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Selon le déroulé publié, cinq juges de la Cour suprême ont commencé à voter mardi sur la condamnation ou l’acquittement de Bolsonaro. Le rapporteur, le juge Alexandre de Moraes, est le premier à se prononcer dans une audience retransmise en direct par les médias à travers le pays. Avec sept coaccusés, Bolsonaro risque jusqu’à 43 ans de prison. «Le Brésil a failli revenir à une dictature», a déclaré le juge Moraes, avant de se prononcer pour une condamnation.
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Autour de l’affaire, la polarisation est palpable: Bolsonaro se dit victime d’une persécution politique et son camp appelle à l’amnistie pour son leader. Des chiffres de Datafolha publiés en août montrent que 53% des personnes interrogées estiment que Moraes applique les lois, tandis que 39% perçoivent des motivations politiques.
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Enjeux et réactions autour du verdict attendu à Brasilia
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Les enjeux vont au-delà du tribunal. Des États‑Unis ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’atteinte à la démocratie et ont évoqué des mesures coercitives, notamment en lien avec Moraes. Dans le même esprit, l’administration Trump a annoncé une surtaxe sur des échanges brésiliens à la suite du dossier.
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Le supposé plan putschiste prévoyait en effet son assassinat ainsi que celui de Lula, selon l’accusation.
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Le verdict est attendu d’ici vendredi. Une majorité simple de trois des cinq juges suffira.
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