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Au Mexique, les corridos, ces chansons populaires qui chantent les exploits des narcotrafiquants, deviennent un sujet de controverse. Les autorités, préoccupées par l’impact de cette musique sur la violence associée aux cartels, surveillent de près ces artistes. Pourtant, leurs fans défendent cette tradition musicale comme un simple reflet des luttes d’un pays aux prises avec la criminalité organisée.
Un concert au cœur de la culture mexicaine
Lors de la Feria de la Barbacoa à Actopan, dans l’État d’Hidalgo, le 12 juillet 2025, le célèbre chanteur Gerardo Ortiz a captivé le public. Après une série de chansons d’amour et de désamour, il a interprété _Dámaso_, une œuvre saluant le narcotrafiquant Dámaso López, surnommé « El mini-lic ». Dans une ambiance festive, les spectateurs, nombreux et enivrés, ont chanté en chœur, malgré les litres de bière consommés lors de cet événement centenaire célébrant la viande de mouton.
Un hommage controversé
Les paroles de _Dámaso_ évoquent la vie de López, ancien baron du cartel de Sinaloa, rappelant à la fois la fascination et la peur que suscitent les narcotrafiquants au Mexique. Les auditeurs, souvent habillés en cow-boys avec leurs chapeaux de vachers, reviennent à cette tradition musicale qui raconte à la fois l’histoire et la douleur du pays. L’enthousiasme du public montre à quel point ces récits s’enracinent dans leur réalité quotidienne.
La tension entre tradition et sécurité
Les autorités cherchent à se distancier de cette culture qui glorifie des figures criminelles. Le gouvernement, conscient des conséquences de cette glorification, redouble d’efforts pour contenir la violence. Cependant, la popularité des narcocorridos ne montre aucun signe de déclin. Au contraire, ils semblent incarner une forme d’expression artistique face à une violence omniprésente.
Conclusion : Une tradition à l’épreuve des balles
Les narcocorridos représentent plus qu’une simple musique : ils sont le reflet d’une société en proie aux luttes de pouvoir entre cartels. Alors que les artistes continuent de chanter ces histoires, le débat sur la responsabilité sociale de la musique se poursuit, illustrant un Mexique déchiré entre ses racines culturelles et la réalité brutale du crime organisé.