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Au Soudan, les tensions persistent et s’aggravent avec l’annonce par les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire, de la création d’un gouvernement rival. Cette déclaration intervient au moment où le pays commémore le deuxième anniversaire d’un conflit armé dévastateur opposant les FSR à l’armée régulière soudanaise.
Un gouvernement rival proclamé par les Forces de soutien rapide
Le mardi 15 avril, Mohamed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide, a révélé la formation d’un nouveau gouvernement concurrent, marquant ainsi une étape majeure dans la guerre civile qui déchire le Soudan depuis deux ans. Sur son compte Telegram, le général Daglo a déclaré : « En cet anniversaire, nous affirmons avec fierté la mise en place d’un gouvernement de paix et d’unité ». Il a également annoncé l’émission d’une nouvelle monnaie ainsi que la délivrance d’une nouvelle carte d’identité, soulignant que ce gouvernement incarnerait le véritable visage du Soudan.
Contexte de la division et conséquences du conflit
Depuis le coup d’État de 2021 qui a porté le général Abdel Fattah al-Burhane au pouvoir de facto, le Soudan est profondément divisé. L’armée régulière contrôle les régions du nord et de l’est, tandis que les Forces de soutien rapide dominent le sud et l’ouest. Ce conflit armé, qui a débuté le 15 avril 2023, a engendré des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure, plongeant une large partie de la population dans la famine.
Appels internationaux à la fin des hostilités
En parallèle, une quinzaine de pays, parmi lesquels l’Arabie saoudite et les États-Unis, ainsi que l’Union européenne, l’Union africaine et plusieurs organisations internationales, se sont réunis à Londres pour tenter de trouver une solution à cette crise. Lors de cette conférence, les participants ont solennellement appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent au Soudan, insistant sur la nécessité d’éviter une partition du pays.
Dans leur déclaration finale, ils se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires afin de répondre à l’urgence humanitaire qui frappe le Soudan et ses habitants.