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Ayuso attaque le plan de mémoire historique en Espagne

par Sara
Espagne

Isabel Díaz Ayuso, présidente de la Communauté de Madrid, a récemment critiqué le gouvernement de Pedro Sánchez et ses initiatives, notamment la « loi Begoña », qu’elle qualifie d’« amnistie préventive ». Avant son voyage officiel au Pérou, Ayuso a exprimé ses préoccupations concernant la déclaration de la Real Casa de Correos en tant que « lieu de mémoire » en lien avec son passé sous le régime franquiste.

Critique de la loi Begoña

Selon Ayuso, la loi Begoña représente une menace pour la Constitution et la cohésion sociale, affirmant qu’elle pourrait causer des dommages aux institutions démocratiques. Elle croit que cette réglementation vise à protéger le président et son entourage des poursuites judiciaires. En particulier, elle mentionne que le gouvernement régional pourrait ne pas être en mesure de se porter partie dans 28 affaires de violence à l’égard des femmes en raison de cette loi.

Déclaration de la Real Casa de Correos

Ayuso s’oppose fermement à l’idée que la Real Casa de Correos soit déclarée lieu de mémoire, estimant que cela pourrait raviver le franquisme et associer le gouvernement régional à cette période sombre de l’histoire. Elle rappelle que Madrid a connu de nombreux actes de violence durant la guerre civile, soulignant que « la population était persécutée pour des raisons aussi banales que d’aller à la messe ou de lire un journal ». Pour Ayuso, utiliser cet édifice pour commémorer le passé franquiste est un non-sens et un affront à la mémoire des victimes.

Un climat de tension

La présidente de la Communauté de Madrid affirme que l’Espagne traverse l’une de ses pires crises démocratiques. Elle alerte sur la perte de crédibilité des juges et les défis auxquels font face les journalistes dans l’exercice de leur profession. Ayuso souligne que si cette situation perdure, cela pourrait aboutir à un moment où il n’y aurait plus d’institutions fiables à consulter.

Répercussions sur la sécurité juridique

Concernant la loi Begoña, elle avertit que son adoption entraînerait de « graves répercussions ». D’après elle, la loi pourrait interdire aux partis politiques et aux associations de se porter partie civile dans les affaires de terrorisme, affectant ainsi des enquêtes liées au président Sánchez. Ayuso déclare que cela constitue un changement des règles pour permettre une forme d’auto-amnistie.

Isabel Díaz Ayuso lors d'une conférence de presse

Ayuso | Sánchez | Loi Begoña | Espagne | Mémoire Historique

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