Andrej Babis est en tête des législatives en République tchèque selon des résultats partiels portant sur 60% des bulletins dépouillés. Avec 37,6% des suffrages exprimés selon BFMTV, il devance largement la coalition sortante du Premier ministre Petr Fiala, « Ensemble » (20,9%), les libéraux de STAN (10,7%), l’extrême droite du SPD (8,2%), le parti des Pirates (7,9%) et la Voix des automobilistes (7%). D’autres médias signalent des chiffres proches, autour de 35,4% à 37,6% selon les dépouillements. L’étiquette « trumpiste » figure dans certaines analyses et le retour envisagé de Babis soulève des questions sur l’orientation future du pays.
Babis en tête des législatives tchèque selon des résultats partiels
Selon BFMTV, sur 60% dépouillés, ANO est crédité de 37,6% des suffrages exprimés; la coalition Ensemble, dirigée par le Premier ministre Petr Fiala, est citée à 20,9%, STAN 10,7%, SPD 8,2%, les Pirates 7,9% et la Voix des automobilistes 7%.
Des dépouillements plus avancés montrent des chiffres différents: selon Le Telegramme, ANO serait à 35,4% et Ensemble à 22,7% lorsque plus de 95% des bulletins seraient dépouillés.
D’après Sud Ouest, la participation atteignait 68,89% dans ce scrutin; Prague a aussi accueilli plus de 500 000 réfugiés ukrainiens, contexte qui nourrit les débats sur les priorités internes et la politique européenne.
Le candidat, âgé de 71 ans et ancien Premier ministre de 2017 à 2021, a fait campagne sur la hausse des prestations sociales et la réduction de l’aide à l’Ukraine, plaidant pour d’abord les Tchèques.
Des discussions pour former un gouvernement et des enjeux régionaux
Le président tchèque Petr Pavel, qui nommera le prochain Premier ministre conformément à la Constitution, a annoncé qu’il entamerait les discussions avec les chefs de parti élus dimanche.
« Ce qui nous attend, c’est probablement un gouvernement dirigé par Andrej Babis mais la question est de savoir avec qui il va s’allier », a commenté Otto Eibl, un analyste à l’université Masaryk de Brno (sud-est).
Selon BFMTV, des alliances potentielles pourraient impliquer le SPD et la Voix des automobilistes; d’autres formations pourraient aussi être sollicitées afin de constituer une majorité au Parlement, reflet des équilibres fragiles observés dans les dépouillements.
Des observateurs notent que le retour au pouvoir de Babis pourrait influencer l’alignement de Prague vis‑à‑vis de la Hongrie et de la Slovaquie, qui ont affiché des positions plus restrictions vis-à-vis de l’aide militaire à l’Ukraine et des sanctions contre la Russie.
Dans ce cadre, les analyses s’accordent pour dire que la formation d’un gouvernement demeure incertaine et que les prochaines heures seront déterminantes pour l’avenir politique de la République tchèque.
Les résultats restent susceptibles de changer au fur et à mesure que le dépouillement se prolonge et que des alliances se dessinent autour d’ANO et de partenaires potentiels.