Le tribunal de Bordeaux a condamné, ce jeudi 16 janvier, l’entreprise de canelés Baillardran à une amende de 100 000 euros. L’enseigne est reconnue coupable de pratiques commerciales trompeuses.
Une amende salée. L’entreprise phare de canelés bordelais Baillardran a été condamnée pour des pratiques commerciales trompeuses, notamment sur la fraîcheur et les ingrédients de ses produits. Lors de l’audience du 5 décembre dernier, le parquet avait requis 800 000 euros d’amende, dont la moitié ferme, ainsi que l’obligation d’afficher la décision en magasin.
Canelés surgelés étiquetés « frais du jour »

Ces manquements ont été relevés après un contrôle de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) en mai 2023. Après enquête, les contrôleurs de l’État ont constaté que certains canelés et macarons étaient annoncés comme « *frais* », alors qu’ils étaient parfois congelés. Certaines boutiques éloignées de Bordeaux ne vendaient que des canelés décongelés.
D’autre part, les ingrédients indiqués sur les emballages et dans toute la communication du groupe, qui vante une fabrication artisanale, ne correspondaient pas à la réalité. L’enquête a révélé que la vanille de Madagascar annoncée dans les canelés classiques et dans les canelés « *pure vanille* » était en fait un arôme industriel.
Le rhum ambré était également remplacé par du rhum blanc avec du colorant. De plus, les emballages mentionnaient du beurre, alors qu’il n’en était pas utilisé dans les canelés de Baillardran.
Des « omissions », se défend Baillardran
Pour le parquet, ces procédés constituent des pratiques commerciales trompeuses, car ils reposent sur des allégations fausses ou sur l’omission d’informations, trompant ainsi le consommateur.
D’après Philippe Baillardran, le patron du fabricant historique de canelés bordelais, il s’agit d »*omissions, d’erreurs commises par ignorance et sans intention de nuire ni de tromper les consommateurs.* »